Commelina diffusa Burm.f - COMMELINACEAE - Monocotylédone

Synonyme : Commelina nudiflora auct. non L.

Botanique Biologie Phénologie Ecologie Distribution Pratiques culturales Lutte biologique Lutte chimique

Botanique :

Description :	Herbe terrestre, annuelle ou pérenne, rampante, jusqu’à 100 cm de long, enracinées aux nœuds. Racines fibreuses, blanches ou brunes. Tige à section arrondie, pleine, glabre, succulente. Stipules absentes. Feuilles simples, alternes spiralées, sessiles, lancéolées, elliptique ou ovales, glabres sur les deux faces, marge entière, succulentes, apex pointu, base amplexicaule, nervation parallèle. Gaine foliaire présente, arrondie en section transversale, pubescente, sans ligule. Fleurs hermaphrodites, regroupées ou non en inflorescences pauciflores latérales ou terminales, pédonculées, bleues, à trois pétales libres, entourées d’une spathe. Les bords de la spathe sont libres dès la base, elles sont longues de 1 à 3,5 cm, courtement pédonculées et non pubescentes. Le fruit est une capsule déhiscente à trois valves.
Graines :	Cinq graines par capsule, avec des nervures réticulées, allongées, brunâtres, longues de 2 à 3 mm.
Plantule :	Les premières feuilles sont elliptiques, de 2 à 3 cm de long et de 1 à 2 cm de large. Le limbe est sub-sessile, avec des nervures parallèles et une marge non ondulée.

Biologie :

Herbe annuelle ou pérenne. Elle se dissémine par graines et par bouturage de fragments de tige tombés au sol.

Phénologie :

Floraison : de mai à décembre ; fructification : de septembre à février.

C. diffusa est courante dans les champs au sol humide, le long des fossés, dans les terrains abandonnés et sous les bambous, sur sols riches en argile ou en humus, du niveau de la mer à 2000 m d’altitude.

Distribution :

Très répandue sous les tropiques et les sub-tropiques mais aussi en zones tempérées.

Pratiques culturales :

Le contrôle par la mise en culture est particulièrement difficile, en partie à cause de sa grande capacité à prendre racine à partir de petits fragments aériens ou racinaires. L’arrachage manuel nécessite de prélever du sol l’ensemble du système racinaire.

Lutte biologique :

Très peu d’ennemis naturels sont connus pour attaquer C. diffusa et seulement deux Agromizideae phytophages, originaires d’Amérique semblent prometteurs (Amauromyza sp. et Liriomyza commelinae de la famille des Diptères).

Lutte chimique :

Application de 2-4D après germination, à 500 h/ha ou d’Almix à 4 g/ha.

Utilisations :
Dans la péninsule Malaise, les feuilles sont couramment utilisées en cataplasme sur les plaies. En Indonésie, les feuilles et les tiges écrasées sont employées contre les règles irrégulières. Les blessures sales sont enduites d’un mucilage extrait des tiges. Les feuilles sont consommées comme légumes. Dans certaines régions, les feuilles sont utilisées comme pommade et comme absorbant. Très variable en ce qui concerne la pubescence. Très variable par rapport à la pubescence. Dans l’Ouest de Java, se trouve une forme ayant des bractées et la face inférieure des feuilles à longue et dense pilosité. Les feuilles sont utilisées comme abortif mais également contre les plaies infectées.

Remarques :
C. diffusa se distingue de C. benghalensis par l’absence de poils à la marge des gaines foliaires, par une spathe étirée, glabre à bords non soudés. Les fleurs sont longuement pédonculées.

Bibliographie :
-Lavit Kham. 2004. Medicinal plants of Cambodia.
-Le Bourgeois T., Jeuffrault E., Grard P., Carrara A. 2001. AdvenRun V.1.0. Les principales mauvaises herbes de La Réunion. CD-ROM. Cirad, SPV. France.
-Holm L. G., Plucknett D. L., Pancho J. V., Herberger J. P. 1991. The world’s worst weeds. Distribution and Biology. East-West Center by the University Press. Hawaii.
-Galinato M., Moody K., Piggin C. M. 1999. Upland rice weeds of South and Southeast Asia. IRRI. Philippines.
-Tavatchai Radanachaless, J.F.Maxwell. 1994. Weeds of soybean fields in Thailand. Multiple Cropping, Center Publications. Thailand.

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