Cyperus difformis L. - CYPERACEAE - Monocotylédone

Botanique Biologie Phénologie Ecologie Distribution Nuisibilité Lutte chimique

Botanique :

Description :

Herbe terrestre, annuelle ou pérenne, en touffe dressée. Racines fibreuses, blanches ou brunes. Tige triangulaire, pleine, glabre. Stipules absentes. Feuilles simples, non lobées ni divisées, alternes spiralées, sessiles, linéaires, plus de 2 cm de long/large, à marge entière, apex pointu, base amplexicaule, nervation parallèle. Gaine foliaire présente, triangulaire ou arrondie en section transversale. Fleurs hermaphrodites, regroupées en ombelles terminales, sessiles, jaunes, sans pétales. Le fruit est une noix.

Sous les tropiques, Cyperus difformis semble pouvoir fleurir et fructifier toute l’année si l’humidité du sol est suffisante. La plante se dissémine par les très nombreuses graines qu’elle produit. Une plante peut parcourir son cycle de végétation en un mois et engendrer une seconde génération le mois suivant, en produisant 50 000 graines avec un taux de germination de 60 %.

Phénologie :

Floraison toute l’année.

Ecologie :

La plante pousse en général, dans les sols inondés ou très humides. C’est une mauvaise_herbe que l’on rencontre principalement dans les paddys ou les rizières inondées. On la rencontre souvent dans les petites mares, le long des rivières, des canaux ou des ruisseaux, dans les zones ouvertes et humides et les prairies marécageuses. Elle pousse de préférence dans les sols riches et fertiles, mais peut aussi se contenter de sables pauvres, de sols incultes ou de rizières en jachère.

Distribution :

Cyperus difformis est largement répandue dans le sud de l’Europe, l’Asie, l’Amérique_Centrale et l’Amérique du nord, l’Afrique et les îles de l’Océan Indien et de l’océan Pacifique. C’est essentiellement une mauvaise_herbe sous les tropiques et les sub-tropiques, mais on le trouve depuis 35° de latitude sud jusqu’à 45° de latitude nord.

Nuisibilité :

Cyperus difformis est très répandue et constitue une sérieuse mauvaise_herbe dans les rizières ; elle peut rapidement devenir dominante à cause de sa capacité à produire de nombreuses graines. La concentration des formations herbacées qu’elle produit peut rapidement former un tapis végétal dense et compact dans les jeunes plantations de riz. Elle semble être plutôt un compétiteur pour les nutriments et l’eau que pour la lumière. Sa capacité à parcourir la totalité de son cycle végétatif en pratiquement un mois la rend tout particulièrement compétitive dans une plantation qui nécessite plus de 90 jours pour atteindre sa maturité.

Lutte chimique :

Application de 2,4-D après émergence à 5090 g/ha ou de l’Almix à 4 g/ha.

Bibliographie :
-Holm L. G., Plucknett D. L., Pancho J. V., Herberger J. P. 1991. The world’s worst weeds. Distribution and Biology. East-West Center by the University Press. Hawaii.

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