Commelina benghalensis L. - COMMELINACEAE - Monocotylédone

Port - © Pierre GRARD - CIRAD 2005 - 2006 Feuilles alternes - © Pierre GRARD - CIRAD 2005 - 2006 Extrémité fertile - © Pierre GRARD - CIRAD 2005 - 2006 Fleur à petales bleus - © Juliana PROSPERI - CIRAD 2005 - 2006 Fruits et spathe en entonnoir - © Pierre GRARD - CIRAD 2005 - 2006 Fleur et spathe pubescente - © Juliana PROSPERI - CIRAD 2005 - 2006 Racines - © Pierre GRARD - CIRAD 2005 - 2006

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Botanique Biologie Phénologie Ecologie Distribution Pratiques culturales Lutte biologique Lutte chimique

Botanique :

Description : Herbe terrestre, annuelle ou pérenne, ramante de 30 à 150 cm de long, avec ou sans stolons, s’enracinant aux nœuds. Racines blanches ou brunes, fibreuses. Tige arrondie, pubescente. Stipules absentes. Feuilles distribuées irrégulièrement le long de la tige, simples, non lobées ni divisées, alternes, pétiolées, lancéolées à elliptiques ou ovales, glabres sur les deux faces, marge entière, apex pointu, à base amplexicaule ou obtuse, nervation parallèle. Gaines foliaires présentes, arrondise en section transversale, pubescentes. Bractées (spathes) axillant l’inflorescence, soudées à la base, en forme d’entonnoir, d’environ 1,5 cm de long et de large, courtement pédonculées. La face externe de la spathe à pubescence blanche. Inflorescences pauciflores. Fleurs hermaphrodites, trimères, terminales ou latérales., pétales bleus. Le fruit est une capsule déhiscente à trois valves.

Biologie :

La comméline commune est une herbe annuelle (dans les pays tempérés) ou pérenne (sous les tropiques). Elle peut se propager facilement par bouturage (très résistante à la sécheresse) mais aussi par graines ; chaque plante peut produire 1 600 graines. .

Phénologie :

Floraison : de mai à octobre ; fructification : de juillet à décembre.

Ecologie :

La comméline commune serait originaire de l’Ancien monde tropical, bien qu’elle soit très répandue en Afrique_du_Sud et de l’Inde à l’Australie, dans les zones tropicales, subtropicales et même tempérées. Présente dans les rizières d’altitude de tous les pays du sud et du sud-est asiatique. Elle se trouve du niveau de la mer jusqu’à 1000 m d’altitude et préfère les sols fertiles et humides, ensoleillés ou légèrement ombragés. Elle peut résister dans les terreaux, les sols sableux ou rocailleux.

Distribution :

Largement répandu dans les régions tropicales et subtropicales, mais aussi tempérées. De l’Afrique tropicale à l’Asie tropicale et dans le Pacifique.

Pratiques culturales :

Particulièrement difficile à contrôler par la mise en culture, en partie parce que le moindre petit fragment de tige ou de racine s’enracine rapidement. Lors de l’arrachage manuel, s’assurer de bien enlever du sol la totalité du système racinaire.

Lutte biologique :

Peu d’ennemis naturels de C. benghalensis ont été mentionnés et par conséquent, seuls deux Agromyzidae, phytophages originaires d’Amérique, semblent prometteurs (deux diptères : (Amauromyza sp. et Liriomyza commelinae).

Lutte chimique :

Le butachlore a été mentionné pour donner de bons résultats lors de la germination de C. benghalensis, le propanil à 2 kg /ha ; le 2-4D en association avec du propanil peut en augmenter l’efficacité ou de l’Almix (Chlorimuron-éthyl+metsulfuron-méthyl) à 4 g/ha. Un seul traitement avec des herbicides de contact détruit le feuillage, mais n’empêche pas la régénération. Une application de 2-4D (1,4 à 2,8 kg/ha), de métribuzine (2,5 à 3 kg/ha) et de glyphosate (1,8 à 2 kg/ha) ont permis de débarrasser des parcelles de cette mauvaise_herbe pendant 4 mois. Des inhibiteurs de photosynthèse (comme le paraquat et l’amétryne) ne sont pas efficaces.

Utilisations :
Bien que ce soit une mauvaise herbe, la comméline commune est un bon fourrage, utilisée en Indonésie et aux Philippines. Les feuilles sont consommées par les hommes et utilisées en médecine contre les plaies, pour traiter la stérilité et le mucilage pour soigner les brûlures, les irritations oculaires et de la gorge. Aux Philippines et en Inde la plante entière est considérée comme étant émolliente, laxative, astringente ; elle est appliquée dans le cas d’infection urinaire. A Taiwan les parties aériennes sont utilisées comme cataplasme qui permet d’accélérer la maturation des abcès.

Remarques :
C. benghalensis diffère de C. diffusa par la présence de poils rouges à la marge de la gaine des feuilles, par ses bractées soudées en forme d’entonnoir et ses fleurs sessiles.

Bibliographie :
-Merlier H., Montegut J. 1982. Advantices Tropicales. Flore aux stades plantule et adulte de 123 especes africaines ou pantropicales. Orstom, Cirad-Gerdat, Ensh. Montpellier, France.
-Holm L. G.,Plucknett D. L., Pancho J. V., Herberger J. P. 1991. The world's worst weeds Distribution and biology. East-West Center by the University Press. Hawaii.
-Waterhouse D. F. 1994. Biological control of weeds: Southeast Asian prospects. ACIAR Monograph No 26, 302 pp.

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