Source : AdvenTrop V.1.5 - 2010
Code : LUDLI
Synonymes :
Jussiaea hyssopifolia G.Don
Jussiaea linifolia Vahl
Identification Particularités Comportement Bibliographie
La plantule :
Les cotylédons ont un limbe ovale, long de 5 mm et large de 3 mm. Ils sont portés par un pétiole de 4 mm de long.
Les premières feuilles sont simples et alternes. Elles sont distinctement pétiolées. Le limbe est ovale à elliptique, souvent teinté de pourpre.
L'adulte :
Le port est dressé. La plante est abondamment ramifiée et peut mesurer 60 cm de hauteur.
La racine est pivotante mais très ramifiée pour permettre un bon encrage dans les sols saturés d'humidité.
La tige est creuse et fortement cannelée. Elle est totalement glabre et le plus souvent teintée de pourpre.
Les feuilles sont simples et alternes. Elles sont portées par un fin pétiole qui mesure 10 à 15 mm de long. A la base du pétiole se trouvent deux petites stipules glandulaires de couleur noire. Le limbe est elliptique, long de 5 à 15 cm et large de 1 à 5 cm. La base et le sommet sont en coin aigu. La marge est entière. Le limbe est parcouru par 10 à 15 nervures secondaires arquées. Les feuilles sont de couleur vert foncé à pourpre.
Les fleurs sont solitaires, situées à l'aisselle des feuilles. Elles sont portées par un pédoncule très court. Le calice et la corolle sont disposés au sommet de l'ovaire linéaire, long de 15 à 20 mm. Le calice est formé de 4 sépales triangulaires longs de 2 à 3,5 mm. Ils sont étalés et restent toujours attachés au sommet du fruit. La corolle est formée de 4 pétales étalés, de couleur jaune vif, de forme obovale. Ils mesurent 4 mm de long et 3 mm de large et sont rapidement caduques. Les étamines sont au nombre de 8. Elles sont libres, longues de 2 mm et dressées autour du style. Les anthères sont disposées tout autour du stigmate. Celui-ci est en forme de massue, au sommet d'un style fin et long de 2 mm.
Les fruits sont des capsules fusiformes légèrement côtelées et surmontées du calice persistant. Ils sont longs de 20 à 25 mm et large de 2 mm. La partie supérieure du fruit est légèrement renflée. Chacune des 4 loges longitudinales contient un grand nombre de graines. A la base du fruit, les graines sont disposées sur une seule rangée tandis que dans la partie supérieure, les graines sont disposées sur deux rangées.
Les graines sont glabres et entourées d'une pulpe farineuse (nucelle). Avec le nucelle, elles forment de petits cylindres de 1 mm de haut, à 2 lobes à peine marqués. Une fois dégagées du nucelle, les graines sont ovoïdes avec une base largement arrondie, munie d'une courte pointe. Elles mesurent 0,8 mm de long et 0,5 mm de large. Le tégument est finement strié transversalement et de couleur brune.
L. hyssopifolia est une plante dressée, totalement glabre à la tige profondément cannelée. Elle porte des feuilles simples et alternes distinctement pétiolées et de forme elliptique. Les fleurs sont axillaires et solitaires. Elles sont formées d'un long ovaire infère surmonté de 4 sépales persistants et de 4 pétales jaunes, caduques. Le fruit est une capsule fusiforme, élargie vers le sommet où les graines sont disposées sur deux rangées dans chacune des 4 loges. Les graines sont entourées d'une pulpe farineuse.
Biologie :
L. hyssopifolia est une espèce annuelle. Elle se multiplie uniquement par graines.
Répartition :
Cette espèce est largement répandue dans toute l'Afrique tropicale.
Ecologie :
L. hyssopifolia est une espèce caractéristique des sols saturés d'eau mais non inondés, dans les bas-fonds humides ou en bordure de cours d'eau. Elle se développe principalement sur les sols limoneux à argilo-limoneux comme les alluvions et les planosols. C'est une adventice peu fréquente dans les cultures annuelles sèches comme le cotonnier, l'arachide, le sorgho ou le maïs. En revanche, elle est beaucoup plus fréquente et abondante dans les rizières de bas-fond ou dans les cultures maraîchères irriguées. Cette espèce se rencontre essentiellement dans les régions soudano-sahéliennes et soudaniennes dont la pluviométrie annuelle est supérieure à 900 mm. En région sahélo-soudanienne, elle est remplacée par d'autres espèces de Ludwigia comme L. octovalvis.
Akobundu I.O. & Agyakwa C.W., 1989.
Guide des adventices d'Afrique de l'Ouest.
Institut international d'agriculture tropicale. Ibadan, Nigeria, 521p.
Berhaut J., 1967.
Flore du Sénégal. 2ème éd.
Clairafrique éd., Dakar, Sénégal, 485p.
Hutchinson J., Dalziel J. M., Keay R. W. J. & Hepper F. N., 1954.
Flora of West Tropical Africa. Vol. I part. 1. 2ème éd.
The Whitefriars Press ed., London & Tonbridge, 295p.
le Bourgeois Th., 1993.
Les mauvaises herbes dans la rotation cotonnière au Nord-Cameroun (Afrique) - Amplitude d'habitat et degré d'infestation - Cycle de développement.
Thèse USTL Montpellier II, Montpellier, France, 241p.
Source : AdvenTrop V.1.5 - 2010
Retour en début de page