Trianthema portulacastrum L. - Aizoaceae - Dicotylédone

Code : TRTPO

Synonymes : Portulacastrum monogynum (L.) Medik., Trianthema flexuosa Schumach. & Thonn., Trianthema littoralis Cordem., Trianthema monanthogyna L., Trianthema procumbens Mill.

Noms communs :
Comores :
Madagascar : Bea, Bealahy
Maurice : Brède cacayanga
Réunion : Brède cacayanga
Seychelles : Brède emballage

Français   

Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : elliptiques lancéolés, pétiolés, de taille inégale, l’un de 12 à 16 mm de long et 3 à 4 mm de large, l’autre de 10 à 12 mm de long et 2 à 3 mm de large, glabres et charnus.
Premières feuilles : opposées, simples, présentant la particularité d'avoir une petite feuille en face d’une grande, en alternance. Le pétiole est court, évasé en gaine à la base. Le limbe est elliptique arrondi, glabre, charnu. Une collerette stipulaire ornée au milieu d’une expansion acuminée à partir de la deuxième paire de feuilles.
Adulte : Aspect : herbe assez charnue, étalée à ascendante et très ramifiée, se développant en tache.
Racine : pivot.
Tige : cylindrique, pleine, charnue, finement pubescente sur la face exposée à la lumière. Les tiges peuvent atteindre jusqu’à 1 m de long. Elle est souvent teintée de pourpre. Les ramifications partent à l'aisselle de la petite feuille de chaque paire.
Feuilles : simples, opposées, pétiolées. A la base des pétioles se trouve une collerette stipulaire surmontée d'une grande dent au milieu. Les feuilles d’une même paire sont de taille inégale. La grande feuille est portée par un pétiole de 1 à 2 cm. Le limbe est largement obovale, elliptique ou orbiculaire, long de 2 à 4,5 cm et large de 1 à 3,5 cm. La base est en coin large ou parfois arrondie, progressivement rétrécie, le sommet est arrondi, émarginé ou apiculé. La marge est entière à légèrement ondulée. La petite feuille est presque sessile de forme elliptique, à base et sommet en coin aigu. Les faces sont glabres.
Fleurs : solitaires, sessiles, à l’aisselle de la petite feuille et plus ou moins incluses dans la gaine pétiolaire. Calice à 5 sépales ovales ou lancéolés. Corolle simple, à 5 pétales blancs à rose pourpre à l’intérieur, longs de 3 à 5 mm, présentant un mucron dorsal subapical. 15 à 20 étamines insérées au sommet du tube du calice.
Fruit : capsule déhiscente obconique de 4 à 5 mm de long, s’ouvrant en couvercle. La capsule contient 2 à 8 graines.
Graine : lenticulaire, en spirale terminée par un bec, de 2 mm de diamètre. Le tégument est tuberculé de couleur brun rougeâtre à noire.

Description, en bref... :

T. portulacastrum est une plante charnue étalée à faiblement dressée, aux ramifications basales nombreuses. Elle peut atteindre 30 à 50 cm de haut.
La tige est finement poilue sur les faces exposées à la lumière.
Les feuilles sont simples, opposées, entières mais de taille inégale (une grande en face d'une petite). Rameaux et fleurs se développent toujours à la base de la petite. Le limbe est de forme obovale, charnu.
Les fleurs sont solitaires, sans tige et en forme d’étoile blanche à blanc rosé et très petites. Les fruits sont de petites capsules, les graines sont lenticulaires, de couleur brun à noir.

Biologie :

T. portulacastrum est une espèce annuelle ou pérenne. Elle se propage par graines et par fragments de tige qui bouturent très facilement.

Ecologie et répartition :

Comores : absente.
Madagascar : espèce rudérale et mauvaise herbe importante des cultures en zone semi aride chaude (basse altitude) sur sols fertiles des plaines et dépressions (sols alluvionnaires, sables roux hydromorphes et vertisols).
Maurice : espèce de zone littorale, sur sol sableux.
Réunion : il s’agit d’une espèce rudérale très nitrophile, favorisée par la motoculture et la fertilisation. Elle peut être ponctuellement abondante à basse altitude (0 à 80 m), dans les zones côtières sableuses et limoneuses, en général sèches de la côte ouest.
Seychelles : absente.

Nuisibilité :

Comores : absente.
Madagascar : espèce très nuisible surtout en culture cotonnière en raison de la précocité de sa germination, sa croissance rapide et en tant que plante hôte d’un certain nombre d’insectes prédateurs du cotonnier.
Maurice : adventice occasionnelle dans les parcelles cultivées où sa nuisibilité n'est pas importante.
Réunion : adventice très peu fréquente dans les cultures, les principales cultures infestées sont les cultures maraîchères.
Seychelles : absente.

Haut de la page