Thunbergia fragrans Roxb. - Acanthaceae - Dicotylédone

Code : THNFR

Synonymes : Thunbergia convolvuloides Baker, Thunbergia fragrans var. laevis (Nees) C.B.Clarke ex Hook.f., Thunbergia laevis Nees., Thunbergia volubilis Pers.

Noms communs :
Comores :
Madagascar :
Maurice : Liane toupie
Réunion : Liane toupie
Seychelles :

Français   

Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : courtement étiolés, ovales ou obovales de 5 mm de long et 3 mm de large, d’aspect charnu.
Premières feuilles : simples, opposées et décussées, portées par un pétiole de 5 à 8 mm. Limbe ovale triangulaire allongé, à base arrondie ou tronquée présentant deux lobes latéraux encore peu distincts. Il mesure 10 à 15 mm de long et 5 à 8 mm de large. Les faces sont glabres avec une nervation palmée trinervée visible.
Adulte : Aspect : liane volubile fine herbacée, qui s’enroule sur tout support dressé, pouvant mesurer plusieurs mètres de long.
Racine : pivotante profonde.
Tige : quadrangulaire, pleine, finement striée longitudinalement et souvent vrillée, de 1 à 3 mm de diamètre. Elle peut être très finement pubescente, à courts poils rétrorses dans les parties jeunes, puis devient glabre.
Feuilles : simples opposées décussées. Elles sont portées par un long pétiole grêle, de 1 à 4 cm de long, parfois finement pubescent à poils rétrorses. Le limbe est étroitement ovale, triangulaire à hasté, de 3,5 à 12 cm de long et 2,5 à 8 cm de large. La base est largement arrondie, tronquée ou faiblement cordée, prolongée latéralement par un lobe pointu bien individualisé. Le sommet est aigu mucroné. La marge est entière, présentant 1 à 2 lobes aigus à la base. Les faces sont glabres, la nervation est palmée avec 3 à 5 nervures basales.
Inflorescence : fleurs solitaires, axillaires, souvent une fleur à la base de chaque feuille d’une même paire. Elles sont portées par un long pédoncule grêle de 2 à 6 cm de long. Au sommet du pédoncule, 2 bractéoles foliacées lancéolées, longues de 1,2 à 1,8 cm, entourent le bouton floral et restent persistantes durant la floraison. Le calice est tubulaire long de 2 à 3 mm, surmonté de 12 à 17 dents fines. La corolle est blanche avec parfois la gorge jaune, formée à la base d’un tube renflé de 1,5 à 2,5 cm de long, puis se développant en 5 lobes subégaux, étalés larges et tronqués au sommet aussi longs que le tube. 4 étamines subégales de près de 3 mm de long. Ovaire charnu globuleux à 2 loges, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate bilobé.
Fruit : capsule globuleuse à la base, de 1 cm de diamètre, surmontée d’un long bec de 1,2 à 2 cm de long. Elle s’ouvre en 2 loges longitudinales, contenant chacune une graine. Elle est de couleur brun clair à maturité.
Graine : subglobuleuses de 4,5 à 5 mm de diamètre présentant une excavation à la base, de couleur brun noirâtre, le tégument est marqué de petites crêtes réticulées.

Description, en bref... :

T. fragrans est une liane volubile. La tige est simple à peu ramifiée, quadrangulaire, striée longitudinalement, généralement glabre, qui grimpe et s’enroule sur tout support.
Les feuilles sont simples, opposées longuement pétiolées. Le limbe est de forme ovale allongé à triangulaire avec une base arrondie ou tronquée caractérisée par deux lobes latéraux pointus, le sommet se termine en pointe. Les faces sont glabres.
Les fleurs sont solitaires, insérées à la base des feuilles et portées à un pédoncule plus long que le pétiole des feuilles. La fleur est blanche parfois à gorge jaune, formée d’un tube surmonté de 5 lobes étalés, au sommet tronqué, aussi longs que le tube.
Le fruit est une capsule brun clair, ronde, surmontée d’un long bec. Les graines sont globuleuses.

Biologie :

T. fragrans est une liane volubile pérenne. Elle se reproduit par graines mais également par bouturage de fragments de tiges ou par fragments de racine ou de souche provoqués par le travail du sol et les sarclages.

Ecologie et répartition :

Comores : absente.
Madagascar : espèce rare signalée très localement.
Maurice : plante de bord de routes, croissant dans les haies et sur les terrains vagues. Elle est naturalisée dans de nombreux endroits.
Réunion : espèce rudérale qui se développe au bord des chemins, dans les haies et dans les parcelles cultivées à basse et moyenne altitude. Elle est présente sur l’ensemble du pourtour de la Réunion, mais préfère les côtes est et sud plus humides.
Seychelles : absente.

Nuisibilité :

Comores : absente.
Madagascar : cette espèce n'est pas présente en culture.
Maurice : adventice à nuisibilité très faible, étant très rare dans les cultures.
Réunion : adventice commune de la canne à sucre, présente dans 18 % des parcelles cannières avec un niveau de recouvrement pouvant atteindre 30 à 50 % notamment sur la côte est. Dans cette culture, elle est favorisée par le fait que le sol n’est travaillé que tous les 7 ans, ce qui est favorable aux espèces à souche pérenne. En effet, même lorsque la canne couvre la parcelle et que l’espèce est sarclée, les bourgeons de la base peuvent se développer à l’ombre pour ensuite grimper dans la canne pour rechercher la lumière. On la rencontre très ponctuellement en culture d’ananas, surtout lorsque celle-ci entre en rotation avec la canne à sucre.
Seychelles : absente.

Haut de la page