Momordica charantia L. - Cucurbitaceae - Dicotylédone

Code : MOMCH

Synonymes : Cucumis argyi H.Lév., Momordica chinensis Spreng., Momordica elegans Salisb., Momordica indica L., Momordica muricata Willd., Momordica senegalensis Lam., Sicyos fauriei H.Lév.

Noms communs :
Comores : Marigozi (Grande Comore)
Madagascar : Marigoza, Mafaibe
Maurice : Margose, Balsam Pear, Bitter Gourd
Réunion : Margose
Seychelles : Margose marron, Margose sauvage, Margoz marron, Margoz sovaz

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Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : subsessiles, de forme obovale à elliptique, au sommet arrondi et à base atténuée. Le limbe est glabre et assez épais. Il mesure de 8 à 12 mm de long et 4 à 6 mm de large.
Premières feuilles : alternes et simples, longuement pétiolées. Le limbe est palmé mais avec des lobes peu découpés. Ils seront de plus en plus marqués sur les feuilles suivantes.
Adulte : Aspect : port grimpant ou rampant. C'est une plante lianescente avec des tiges assez grêles qui peuvent atteindre plusieurs mètres de long.
Racine : pivot qui peut devenir rhizomateux.
Tige : pentagonale, anguleuse et pleine, de couleur vert clair, glabre ou à poils épars. Elle se ramifie à la base.
Feuilles : simples et alternes, portées par un long pétiole canaliculé, long de 1,5 à 7 cm, à la base duquel se trouve une vrille simple. Les feuilles sont palmées et profondément lobées, de forme générale suborbiculaire, aussi long que large (3 à 12 cm). Il est formé de 3 à 7 lobes profondément découpés jusqu'à la moitié de la longueur du limbe ou plus. La base est largement cordée, le sommet des lobes est en coin aigu. La marge est irrégulièrement dentée. Les deux faces sont pratiquement glabres avec quelques poils épars le long des nervures à la face inférieure.
Inflorescence : c'est une espèce monoïque, avec des fleurs mâles et des fleurs femelles distinctes. Les fleurs sont solitaires, axillaires, à l'extrémité d'un long pédoncule, de 5 à 15 cm, qui porte à son sommet ou en partie médiane une bractée foliacée orbiculaire à réniforme, embrassante, de 5 à 15 mm de diamètre. La coupe florale est campanulée, large de 2 à 3 mm. Les sépales sont lancéolés, de 4 à 6 mm de long et 2 mm de large, glabres. Les pétales sont jaunes, obovales et glabres. Ils mesurent 10 à 20 mm de long et 7 à 15 mm de large et deux d’entre eux portent une écaille à leur base. Les fleurs mâles comprennent 3 étamines aux filets courts de 1,5 à 2 mm, et aux anthères repliées en "S". La fleur femelle possède un ovaire infère fusiforme ou ovoïde, tuberculeux, muni d'une pointe courte et ferme. Il apparait rapidement sous la fleur.
Fruit : fruit charnu largement ovoïde oblong à fusiforme, de 4 à 20 cm de long et 2,5 à 4 cm de large, déhiscent par 3 valves. La paroi externe est couverte de tubercules irréguliers. Il est de couleur jaune orange à vermillon. Il contient un grand nombre de graines.
Graine : ovale elliptique, presque tridentée au sommet et mesurant 10 à 16 mm de long et 7 à 9 mm de large et 2 à 3 mm d'épaisseur. Tégument ornementé et marge cannelée. Les graines sont incluses dans un mucilage rouge vif.

Description, en bref... :

M. charantia est une liane herbacée à fleurs mâles et femelles distinctes, à tige rampante ou grimpante assez grêle.
Les feuilles sont découpées en lobes profonds en doigts de gants. A la base du pétiole se trouve une vrille simple.
Les fleurs sont solitaires, à l'extrémité d'un long pétiole portant au sommet une petite feuille ronde. Elles possèdent 5 pétales jaunes arrondis. Certaines sont mâles, contenant 3 étamines courtes, d'autres sont femelles, ayant en dessous un renflement correspondant au futur fruit.
Le fruit est fusiforme verruqueux virant du jaune au rouge à maturité et s'ouvrant en trois parties laissant apparaître des graines enrobées dans une gélatine rouge vif.

Biologie :

M. charantia est une plante principalement annuelle qui se multiplie par graines ou de façon végétative à partir de bourgeons issus du rhizome.

Ecologie et répartition :

Comores : espèce grimpante qui préfère les situations assez sèches. Elle est très courante sur les murs des maisons abandonnées, dans les zones ensoleillées ou en bordure des champs.
Madagascar : espèce subspontanée répandue un peu partout à Madagascar. Elle se développe aux environs des habitations, sur les haies et les talus (espèce utilisée comme plante médicinale).
Maurice : cette plante est naturalisée et cultivée pour ses fruits consommés comme légumes. Elle se développe mieux dans les endroits chauds et secs.
Réunion : c’est une espèce rudérale qui préfère les situations assez sèches. Elle est très courante sur le bord des chemins dans les zones ensoleillées ou en bordure des champs et dans les haies. On la retrouve parfois dans les parcelles de canne à sucre.
Seychelles : espèce récemment introduite, présente uniquement dans la région d'Ance royale au sud est de l'île de Mahé.

Nuisibilité :

Comores : cette espèce n’est pas abondante dans les cultures mais on la trouve parfois dans les vieilles cultures de manioc. Elle se développe en grimpant sur la culture et en provoquant son étouffement.
Madagascar : espèce peu fréquente dans les cultures et rarement considérée comme nuisible dans les jardins.
Maurice : bien que présente occasionnellement dans les champs de canne à sucre, cette adventice n'a pas une nuisibilité importante pour les cultures.
Réunion : c’est une espèce très commune pour toutes les cultures, présente dans 40 % des parcelles. Elle peut devenir rapidement envahissante et atteind fréquemment entre 30 et 85 % de recouvrement. Elle est très fréquente à la lisière des champs de canne à sucre, dans les haies et sur les

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