Mimosa pudica L. - Fabaceae - Dicotylédone

Code : MIMPU

Synonymes : Mimosa hispidula Kunth, Mimosa tetrandra Humb. & Bonpl. ex Willd., Mimosa unijuga Duchass. & Walp.

Noms communs :
Comores :
Madagascar : Ramirena, Roimena, Rohitra
Maurice : Sensitive
Réunion : Sensitive, Trompe la mort
Seychelles : Sensitive, Herbe sensible, Sensible, Sansib, Sensive

Français   

Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : courtement pétiolés, ovales, glabres avec la base et le sommet tronqués.
Premières feuilles : alternes, composées. La première n’a qu’un penne avec un pétiole long de 6 à 14 mm, glabre et 3 paires de foliolules. Les foliolules sont faiblement asymétriques de 1 à 2,5 mm de long avec la marge pubescente. La deuxième feuille porte 2 pennes à 3 ou 4 paires de foliolules.
Adulte : Aspect : plante diffuse, généralement rampante. C’est un petit sous-arbrisseau à branches épineuses avec une hauteur de 20 à 50 cm mais pouvant atteindre 1 m.
Racine : pivot, profond et robuste.
Tige : cylindrique, pleine. Elle est rapidement lignifiée à la base, lâchement hispide et pourvue d’épines éparses faiblement recourbées. Elle est bien ramifiée avec des rameaux pouvant atteindre 2 m de long, souvent de couleur vermillon ou pourpre.
Feuilles : alternes, composées, portées par un pétiole long de 2 à 6 cm, pubescent, portant quelques épines ou inerme. A la base du pétiole se trouvent deux stipules linéaires de 5 à 10 mm de long, à nervation parallèle. Le limbe est composé de 1 à 2 paires de pennes presque digités, de 4 à 9 cm de long et 0,8 à 1,5 cm de large. Chaque penne porte 10 à 28 paires de folioles linéaires oblongues, sessiles, de 6 à 8 mm de long et de 1,5 à 2 mm de larges. Les folioles sont asymétriques à la base et apiculées au sommet, avec une nervure centrale et secondaire visible et des contours virant du vert au pourpre. La marge est bordée de poils appliqués et raides. La face supérieure est glabre tandis que la face inférieure porte des poils fins et quelques poils raides. Les feuilles sont sensitives, folioles et pétioles se referment la nuit ou lorsqu'on les touche.
Inflorescence : formée 1 à 4 glomérules axillaires et terminaux de 1 à 1,5 cm de diamètre, portés par un pédoncule de 12 à 25 mm de long. Ces inflorescences sont de couleur rose à pourpre, contenant de nombreuses fleurs. La fleur est constituée d'un calice minuscule et d'une corolle campanulée de 2 à 2,3 mm et de 4 étamines de 7 à 8 mm de long, roses à anthères blanches. Entre les étamines se trouve un long style filiforme blanc.
Fruit : gousse sessile, linéaire oblongue, longue de 1 à 1,5 cm et large de 3 à 4 mm, aplatie, à marge armée de longs poils raides. Les gousses sont agglomérées au sommet du pédoncule. Il y a en général 4 articles par gousse, contenant une seule graine. A maturité, les articles, indéhiscents, se séparent.
Graine : ovale à orbiculaire de 2,5 à 3 mm de diamètre et 1 à 1,2 mm d’épaisseur. Tégument lisse de couleur brune.

Description, en bref... :

M. pudica est une plante herbacée à ligneuse souvent étalée sur le sol, atteignant 20 à 50 cm, parfois jusqu'à 1 m de hauteur. Elle est poilue à glabre, porte des aiguillons recourbés, épars.
Les feuilles sont alternes composées, au sommet d’un pétiole de 2 à 6 cm de long. 2 à 4 folioles principales disposées en doigts de gants, elles-mêmes composées de 10 à 28 paires de foliolules linéaires à oblongues. Les feuilles sont sensitives et se referment lorsqu'on les touche.
Les fleurs sont groupées en boules roses au bout d'un pédoncule à la base des feuilles.
Les fruits sont des gousses plates agglomérées, composées de 3 à 4 articles et à bord armé de longs poils raides.

Biologie :

M. pudica est une plante pérenne. Elle se propage uniquement par graines. Les fruits sont disséminés par les animaux.

Ecologie et répartition :

Comores : espèce présente au bord des routes et dans les jachères.
Madagascar : adventice commune dans les zones basses humides de faible ou moyenne altitude, essentiellement dans les plaines alluviales et les bas-fonds temporairement inondés.
Maurice : espèce assez commune sur l'île dans les terrains vagues et incultes, au bord des routes. C'est une mauvaise herbe des cultures à toutes altitudes.
Réunion : M. pudica se développe sur des types de sols très divers. On trouve cette plante à La Réunion depuis la zone humide à la zone surhumide. Elle se développe surtout du côté est ainsi qu’au sud de l’île.
Seychelles : M. pudica se développe en toute saison et sur tous types de sol, principalement de 0 à 300 m d'altitude.

Nuisibilité :

Comores : espèce peu fréquente mais peut être abondante localement.
Madagascar : adventice de fréquence relativement faible mais peut être localement abondante et rend difficile (et coûteux) les travaux de préparation du sol (en raison de la faiblesse de l’équipement matériel des agriculteurs) et même l’accès aux champs de culture après la saison des pluies.
Maurice : adventice occasionnelle dans les cultures, avec une nuisibilité faible.
Réunion : présente dans 15 % des parcelles cultivées, elle est assez fréquente dans les champs de canne à sucre, mais elle s’y développe le plus souvent sous forme de petites taches éparses ou en bordure de parcelle, sauf dans certaines régions de la zone humide où elle peut présenter un caractère dominant. Dans ce cas, outre le danger qu’elle représente pour la canne en raison de sa concurrence, elle gêne le travail d’entretien des parcelles par ses épines très agressives.
Seychelles : adventice fréquente des zones cultivées, notamment en plantations de thé, en maraîchage, en cultures de tubercules et ornementales.

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