Malvastrum coromandelianum (L.) Garcke - Malvaceae - Dicotylédone

Code : MAVCO

Synonymes : Malva borbonica Willd., Malva carpinoides DC., Malva coromandeliana L., Malva domingensis Spreng. ex DC., Malva havanensis Sessé & Moc., Malva lindheimeriana Scheele, Malva subhastata Cav., Malva tricuspidata R.Br., Malvastrum carpinifolium A.Gray, Malvastrum lindheimerianum (Scheele) Walp., Malvastrum ruderale Hance ex Walp., Malvastrum tricuspidatum (R.Br.) A.Gray, Malveopsis coromandeliana (L.) Morong, Sida carpinifolia L.f., Sida fauriei H.Lév., Sida oahuensis H.Lév.

Noms communs :
Comores :
Madagascar : Tsindahoro, Mandravasarotse
Maurice : Mauve sauvage, Herbe à balai
Réunion : Herbe dure, Herbe à balais
Seychelles : Herbe dure, Lerb dir, Broom weed

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Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : courtement pétiolés. Le limbe est ovale à base arrondie et sommet obtus légèrement émarginé, de 6 mm de long et 5 mm de large. Nervure médiane marquée.
Premières feuilles : simples, alternes, pétiolées. Limbe arrondi devenant ovale à elliptique. Base légèrement cordée, sommet arrondi, marge crénelée à dentée. Nervures pennées bien visibles. Tige et feuilles couvertes de poils naviculaires doubles.
Adulte : Aspect : plante dressée, subligneuse, ramifiée, de 30 à 90 cm de hauteur, rapidement lignifiée.
Racine : pivot profond, très difficile à arracher.
Tige : cylindrique, pleine, jusqu’à 1 cm d’épaisseur. Verte quand elle est jeune, devenant brune. Couverte de poils naviculaires doubles caractéristiques.
Feuilles : simples, alternes portées par un pétiole long de 0,7 à 4 cm. A la base du pétiole, se trouvent deux stipules linéaires, longues de 5 mm et rapidement caduques. Limbe ovale à elliptique, long de 3 à 5 cm et large de 2 à 2,5 cm. Nervation pennée déprimée sur la face supérieure et proéminente à la face inférieure. La base est en coin ou tronquée, le sommet est obtus ou aigu. La marge porte des dents très marquées. La face supérieure est parsemée de poils simples appliqués, la face inférieure porte une pubescence de poils naviculaires doubles.
Inflorescence : fleurs axillaires, solitaires ou en petits groupes de 2 à 6 sur de courts rameaux latéraux (plus ou moins dépourvus de feuilles), aux pédoncules longs de 2 à 5 mm et accrescents. Epicalice à 3 bractées lancéolées, longues de 5 à 6 mm, aiguës et pubescentes. Calice long de 7 à 9 mm, peu accrescent, à 5 sépales ovales soudés dans la partie inférieure, acuminés au sommet, pubescents. Corolle à 5 pétales, obovales, au sommet asymétrique, de 1 cm de long et de couleur jaune pâle à jaune orangé. Ovaire supère de 10 à 12 carpelles. Etamines en tube staminal soudé à anthères nombreuses.
Fruit : capsule discoïde de 7 mm de diamètre, se séparant à maturité en 10 à 12 méricarpes. Côtés à nervures proéminentes, au dos arrondi, à 2 arêtes courtes, divergentes et au sommet muni d’une arête longue de 0,5 à 1 mm. Partie supérieure plus ou moins hispide, à poils simples. Partie inférieure et côtés à poils plus petits, plus ou moins étoilés.
Graine : réniforme, épaisse, d’environ 2 mm de long sur 2 mm de large de couleur brun rouge. Elle reste incluse dans le méricarpe.

Description, en bref... :

M. coromandelianum est une plante dressée ou un sous-arbrisseau.
La tige principale est droite et poilue, la racine est un pivot profond.
Les feuilles sont alternes, simples, de forme allongée, légèrement recouvertes de poils à 4 pointes associées deux par deux, et fortement dentées.
Les fleurs sont solitaires ou en petits groupes, en position terminale ou à la base des feuilles. Elles sont de couleur jaune pâle à jaune orangé.
Les fruits sont secs, aplatis, poilus et en forme de disque se séparant en 10 à 12 quartiers à maturité. Ils portent une grande épine au sommet et 2 petites sur les côtés.

Biologie :

M. coromandelianum est une plante annuelle. Elle se propage par graines, souvent transportées par les animaux.

Ecologie et répartition :

Comores : absente.
Madagascar : espèce rudérale et adventice très répandue dans toute l’île : bords des chemins, autour des lieux d’habitation, dans les jardins, les jachères et cultures pluviales.
Maurice : espèce peu commune, trouvée à Port Louis, Réduit, Trou aux Biches, Rose Hill.
Réunion : cette plante est commune à La Réunion. On la rencontre dans les lieux abandonnés et les sols cultivés : champs, jardins, jachères, cultures maraîchères…
Seychelles : espèce des clairières et des lieux abandonnés. Elle est rarement abondante.

Nuisibilité :

Comores : absente.
Madagascar : sa fréquence est relativement faible mais elle peut parfois constituer un petit peuplement et gêne les travaux culturaux ou de nettoyage en raison de ses racines fortes. Elle peut être nuisible pour le manioc et autres cultures vivrières dans les parcelles près des villages.
Maurice : cette espèce n'est pas présente dans les cultures.
Réunion : adventice présente dans 30 % des parcelles cultivées. C'est une accompagnatrice fréquente des adventices dominantes de la canne à sucre, elle peut parfois former des petites taches de quelques mètres carrés à l’intérieur des champs, mais elle se présente le plus souvent sous forme d’individus nombreux mais disséminés. Cette espèce infeste toutes les cultures de l’île, sauf les bananeraies adultes.
Seychelles : adventice à faible nuisibilité.

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