Chamaesyce hirta (L.) Millsp. - Euphorbiaceae - Dicotylédone

Code : EPHHI

Synonymes : Euphorbia hirta L., Euphorbia pilulifera L.

Noms communs :
Comores : Idwadzia (Grande Comore), Sheliladzia (Anjouan)
Madagascar : Jean-Robert, Aidinono, Kimenamena, Roberabera
Maurice : Jean-Robert
Réunion : Jean-Robert
Seychelles : Jean-Robert, Zan Rober

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Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : courtement pétiolés, de forme elliptique, longs de 2 mm et larges de 1 mm, sessiles et glabres.
Premières feuilles : simples, opposées et subsessiles. Limbe elliptique, asymétrique à la base, à marge finement dentée.
Adulte : Aspect : plante dressée, mais en général recourbée à l’extrémité, plus ou moins ramifiée, se développant en axe solitaire ou en touffe. Haute de 10 à 40 cm, de couleur variant du vert au pourpre en fonction de l’ensoleillement.
Racine : pivot pourvu de fines radicelles, laissant couler un latex blanc lorsqu’on la coupe.
Tige : cylindrique, grêle, souvent rougeâtre. Fortement pubescente, à longs poils pluricellulaires. Exsudant un latex blanc laiteux au niveau des cassures.
Feuilles : simples et opposées distiques, courtement pétiolées. Elles mesurent jusqu’à 5 cm de long et 2 cm de large. Bases des pétioles se rejoignant en une fine colerette stipulaire munie de 2 à 4 dents filiformes. Limbe de forme ovale à elliptique, de couleur vert foncé. Base du limbe très asymétrique, sommet en coin. Marge finement dentée. Face inférieure et supérieure pubescentes (pilosité plus dense le long des nervures à la face inférieure, plus éparse sur le limbe supérieur).
Inflorescence : petites fleurs verdâtres assemblées en cupules étroites, pubescentes sur la face externe, groupées en glomérules (cymes de cyathes) sphériques plus ou moins longuement pédicellés à l’aisselle des feuilles. La cupule porte 4 petites glandes pourpres à marge blanche. La cupule comprend plusieurs fleurs mâles réduites à une étamine et une fleur femelle réduite à un ovaire à 3 loges, longuement pédicellé, qui pend à l’extérieur de la cupule.
Fruit : capsule déhiscente à 3 loges contenant chacune une graine, couverte de très courts poils. Forme globuleuse mesurant 1,5 mm de diamètre.
Graine : polygonale et tuberculeuse, de couleur marron clair, rosé à rouge, mesurant 1 mm de long.

Description, en bref... :

C. hirta est une mauvaise herbe très petite, dressée ou étalée. Il est poilu et de couleur verdâtre à rougeâtre. Il laisse échapper un latex blanc dès qu’on le coupe. La plante possède un système racinaire profond.
La tige principale courte se ramifie rapidement pour donner des tiges secondaires rampantes. Ces tiges sont abondamment poilues et souvent teintées de rouge.
Les feuilles, à pétiole court, sont disposées par paires, le long de la tige. Leur bord est denté. Elles sont poilues sur les deux faces.
Les fleurs sont groupées en boules disposées alternativement le long de la tige. Elles sont verdâtres, contenues dans une petite coupe portant quatre glandes à bord blanc. Un fruit globuleux à 3 quartiers sort de la coupe.

Biologie :

C’est une espèce annuelle. Elle se multiplie uniquement par graines. Les graines sont dispersées soit de manière active par projection soit de manière passive par les fourmis.

Ecologie et répartition :

Comores : espèce cosmopolite pantropicale et rudérale qui se développe très rapidement. Elle est présente sur les trois îles, au bord des chemins, dans les cours des maisons et dans les champs cultivés jusqu’à 700 m d’altitude.
Madagascar : espèce très cosmopolite et très répandue dans toute l’île surtout en zone de faible et moyenne altitude.
Maurice : mauvaise herbe commune dans les cultures, les jachères, les terrains vagues, surtout près des côtes et sur des affleurements de roche corallienne.
Réunion : C. hirta est une plante envahissante qui se répand très rapidement. C’est une espèce de milieu très ensoleillé qui se rencontre aussi bien sur terrains secs et meubles que dans les zones plus humides. Toutefois, elle n’est pas présente en altitude. Elle préfére très nettement les sols sableux ou gravillonnaires.
Seychelles : espèce présente sur tous types de sol, à toutes les altitudes.

Nuisibilité :

Comores : adventice très fréquente dans les cultures maraîchères et en culture de manioc.
Madagascar : espèce très fréquente mais de dominance assez limitée en raison de sa taille relativement modeste. Elle peut être nuisible dans certaines cultures comme l’arachide, le voandzou ou le riz pluvial.
Maurice : adventice très fréquente dans les cultures, mais qui présente une nuisibilité faible en général.
Réunion : adventice commune des cultures, cependant sans grande nuisibilité. L’espèce est très fréquente dans les champs de jeunes canne à sucre.
Seychelles : espèce pouvant devenir une adventice sérieuse en cultures maraîchères et ornementales.

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