Chenopodium ambrosioides L. - Amaranthaceae - Dicotylédone

Code : CHEAA

Synonymes : Ambrina ambrosioides (L.) Spach, Atriplex ambrosioides (L.) Crantz, Blitum ambrosioides (L.) Beck, Botrys ambrosioides (L.) Nieuwl., Chenopodium anthelminticum L., Dysphania ambrosioides (L.) Mosyakin & Clemants

Noms communs :
Comores : Irudali (Grande Comore)
Madagascar : Taimborotsiloza
Maurice : Bautrice, Botryce, Botrys, Herbe pipi, Thé du Mexique
Réunion : Ambrosine, Herbe à vers, Herbe amère, Semen contra, Semencine
Seychelles : Ambrosine, Botrys, Semen-contra, Sinapodiom

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Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : elliptiques de couleur verte sur la face supérieure et de teinte rougeâtre sur la face inférieure. Ils sont parsemés de points glanduleux blancs.
Premières feuilles : les deux premières feuilles sont opposées, les suivantes sont alternes. La tige ne s’allonge qu’après qu’une rosette de 10 à 20 feuilles se soit formée. La plantule dégage une forte et désagréable odeur au toucher.
Adulte : Aspect : plante herbacée dressée, ramifiée atteignant 1,20 m de hauteur, à port pyramidal. Elle est parsemée de poils fins et courts ou presque glabre et présente un polymorphisme foliaire important. Elle dégage une forte odeur pénétrante.
Racine : pivot ramifié.
Tige : dressée, ramifiée depuis la base, surtout lorsque la plante se trouve isolée. Les rameaux se distribuent de façon régulière et diminuent de taille vers l'extrémité de la plante, ce qui donne un port pyramidal. La tige est cylindrique, pleine, finement pubescente, à poils vésiculeux blancs. Elle est parcourue de stries de couleur verte et peut présenter une pigmentation pourpre.
Feuilles : simples, alternes et courtement pétiolées. Le limbe est étroitement ovale ou elliptique, aigu au sommet, atténué en coin aigu à la base. Il est long de 2,5 à 14 cm et large de 1,5 à 3,5 cm. La marge est normalement sinueuse à dentée, mais peut aussi être irrégulièrement dentée. Les nervures sont proéminentes à la face inférieure. La face supérieure est glabre, d’un vert brillant alors que la face inférieure plus claire est parsemée de petites glandes sessiles jaunes, transparentes, remplies d’un liquide dont l'odeur est désagréable.
Inflorescence : ample et très ramifiée. Les fleurs, verdâtres de 0,5 à 1,5 mm de diamètre, sont groupées par 4 ou 5 pour former de petits glomérules sessiles. Ceux-ci se rassemblent en épis le long des rameaux terminaux. Chaque petit épi est sous-tendu par une petite bractée foliaire lancéolée. Les fleurs femelles présentent 3 à 5 tépales, tandis que les fleurs bisexuées en possèdent 4 à 5. Ils sont pubescents à glabres, glanduleux, lisses ou très rarement carénés. Les sépales peuvent être plus ou moins soudés. Les étamines sont par 4 ou 5 mais les avortements peuvent réduire ce nombre. L’ovaire est globuleux.
Fruit : utricule indéhiscent, lenticulaire. Il présente un péricarpe glabre enveloppé par les tépales. Il ne contient qu'une graine.
Graine : de forme lenticulaire, de couleur brun rouge foncé à noirâtre de 0,5 à 1,25 mm de diamètre. Elle est luisante, avec un tégument presque lisse, marqué de lignes sinueuses.

Description, en bref... :

C. ambrosioides est une herbe dégageant une forte odeur désagréable. Elle peut atteindre 40 à 100 cm de haut. Elle est de couleur verte parfois teintée de pourpre.
Les tiges sont faiblement pubescentes.
Les feuilles sont de forme ovale ou elliptique, aiguës au sommet, atténuées à la base. Le bord est en général très irrégulièrement denté. La face supérieure est glabre et la face inférieure est parsemée de petites glandes, jaunes transparentes.
L’inflorescence est composée de petits glomérules verdâtres de 0,5 à 1,5 mm de diamètre, regroupés en épis le long des rameaux terminaux.
Les graines de 0,5 à 1,5 mm de diamètre sont lenticulaires luisantes de couleur brune à noirâtre.

Biologie :

C. ambrosioides est habituellement annuelle, plus rarement pérenne de courte longévité. Elle se reproduit par graines. Les fruits sont matures un mois après la floraison. Cette espèce présente un polymorphisme morphologique important.

Ecologie et répartition :

Comores : plante peu courante, présente dans les vieilles jachères, à côté des maisons et au bord des routes dans les trois îles à basse altitude, jusqu’à 400 m.
Madagascar : plante rudérale et adventice très peu fréquente des cultures pluviales (dans les champs près des villages ou sur les terrasses en tête de bas-fond, cultures maraîchères).
Maurice : espèce rudérale commune le long des routes, dans les terrains vagues et occasionnellement dans les cultures.
Réunion : c’est une plante peu courante que l’on trouve dans les lieux incultes, le long des routes, dans les cultures ou dans les terrains vagues. Elle se développe très bien à des altitudes allant de 250 à 1000 m, sur des sols légers, sableux dans les régions recevant une bonne pluviométrie.
Seychelles : espèce des clairières et des lieux abandonnés. Elle est rarement abondante.

Nuisibilité :

Comores : c’est une espèce peu courante dans les cultures et ne présente pas de problème particulier en terme de désherbage.
Madagascar : adventice très peu fréquente et peu abondante.
Maurice : adventice commune dans les cultures.
Réunion : c’est une espèce peu courante dans les cultures et ne présente pas de problème particulier en terme de désherbage. Elle est plus abondante à moyenne altitude en culture maraîchère. En culture de lentille à Cilaos, cette espèce est présente dans 20 % des parcelles avec un recouvrement de 15 à 40 %.
Seychelles : adventice à faible nuisibilité.

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