Artemisia verlotiorum Lamotte - Asteraceae - Dicotylédone

Code : ARTVE

Synonymes : Artemisia verlotorum Lamotte, Artemisia vulgaris auct. non L.

Noms communs :
Comores :
Madagascar :
Maurice : Brède chinois, Mugwort
Réunion : Armoise, Marie-Thérèse, Herbe chinois
Seychelles :

Français   

Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : de très petite taille et rapidement caduques. Arrondis à elliptiques.
Premières feuilles : simples, alternes. Le limbe est entier, ovale lancéolé, atténué en pétiole pour les premières, assez profondément dentés ou lobés et longuement pétiolé pour les suivantes. La face inférieure est finement pubescente, de couleur blanc argenté.
Adulte : Aspect : plante à port dressé, formant de grosses touffes. Jusqu'à 1,5 m de hauteur.
Appareil souterrain : racine principale pivotante et nombreuses racines secondaires fines le long des rhizomes. Rhizomes nombreux, pouvant former un réseau souterrain très dense.
Tige : robuste, striée, de couleur rougeâtre, couverte d'une fine pubescence laineuse. De section cylindrique à polygonale, pleine.
Feuilles : alternes, sessiles et simples. Base atténuée en pétiole foliacé, auriculé et canaliculé, muni de longs poils flexueux. Sommet aigu. Limbe profondément divisé en nombreux segments dentés, lobés ou divisés, aigus au sommet. Face supérieure vert sombre, pratiquement glabre. Face inférieure recouverte d'une pilosité blanchâtre, abondante et laineuse. Nervures médiane et secondaires un peu translucides. Marge entière. Feuilles odorantes.
Inflorescence : petits capitules sessiles, tomenteux de 2 à 3 mm de diamètre, groupés en glomérules sur les rameaux étalés à dressés, formant une panicule feuillée à l'extrémité de la plante. Fleurs de couleur jaunâtre ou rougeâtre. Involucre de bractées ovales laineuses. Fleurs externes femelles à corolle tubulée, réduite, bidentée. Fleurs internes hermaphrodites à corolle tubulée à 5 lobes.
Fruit : akène ovale à obovale de 1 mm de long, glabre, sans pappus, strié longitudinalement.

Description, en bref... :

A. verlotiorum est une plante herbacée. Elle émet de nombreuses tiges souterraines qui peuvent former progressivement une touffe très dense.
La tige est rougeâtre et un peu poilue.
Les feuilles sont disposées alternativement le long de la tige. Elles sont découpées en segments étroits. Elles sont dépourvues de poils au dessus et sont blanchâtres en dessous. Lorsqu'on les froisse, les jeunes feuilles dégagent une forte odeur très agréable.
Les fleurs sont jaunâtres ou rougeâtres. Elles sont assemblées en petites têtes sur des rameaux étalés ou plus ou moins dressés.

Biologie :

A. verlotiorum est une espèce vivace. Le collet de la plante porte des bourgeons au ras du sol ou sur les vieilles souches et des rhizomes souterrains à partir desquels se développent des drageons. L'extension des rhizomes et/ou leur fragmentation, lors du travail du sol, permettent la propagation végétative de l'espèce. Elle est capable de former des peuplements denses. Elle se propage également par graines.

Ecologie et répartition :

Comores :
Madagascar : espèce d’introduction récente, encore très localisée et peu envahissante.
Maurice : mauvaise herbe commune dans plusieurs types d'habitat.
Réunion : l'espèce a besoin de beaucoup d'azote pour se développer. Elle aime en particulier les sols argileux ou argilo-limoneux. Toutefois, elle semble rechercher une humidité légère et de l'ombre. Elle se rencontre très couramment dans toute la zone ouest et sud de l'île, à une altitude comprise entre 400 et 800 m. Elle est également implantée sur le littoral, particulièrement sur plaine alluviale irriguée ou présentant une nappe d'eau à faible profondeur.
Seychelles : absente.

Nuisibilité :

Comores :
Madagascar : peu connue comme mauvaise herbe des cultures.
Maurice : adventice difficile à maîtriser dans les cultures du fait de sa multiplication végétative par rhizomes. Elle est considérée comme ayant une nuisibilité moyenne à forte.
Réunion : A. verlotiorum colonise aussi bien les cultures maraîchères et d'ananas que les champs de canne à sucre. Elle est peu fréquente (Fr = 12 %) mais très souvent abondante, avec des taux de recouvrement atteignant jusqu'à 100 %, et devient sur ces sites une contrainte agronomique majeure. Elle peut causer des pertes économiques très importantes. Sa multiplication végétative par rhizomes souterrains, rend son élimination mécanique très difficile ; tout travail du sol ayant plus tendance à la multiplier qu'à la contrôler.
Seychelles : absente.

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