Megathyrsus maximus (Jacq.) B.K.Simon & S.W.L.Jacobs - Poaceae - Monocotylédone

Code : PANMA

Synonymes : Panicum gongylodes Jacq., Panicum hirsutissimum Steud., Panicum jumentorum Pers., Panicum laeve Lam., Panicum maximum Jacq., Panicum trichocondylum Steud., Urochloa maxima (Jacq.) R.D.Webster

Noms communs :
Comores : Umbara (Grande Comore)
Madagascar : Fantaka, Verotsanga, Famoa, Tsimparifary
Maurice : Fataque, Herbe de Guinée, Guinea grass
Réunion : Herbe fataque, Fataque
Seychelles : Herbe de Guinée, Fataque, Herbe fataque, Fatak, Guinea grass

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Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Premières feuilles : préfoliaison enroulée. Gaine cylindrique. Ligule membrano-ciliée. Limbe étroit, poilu sur la face inférieure et glabre sur la face supérieure.
Adulte : Aspect : grande herbe pérenne à annuelle, dressée, ou plus ou moins couchée à la base, de couleur vert clair. Tallage abondant permettant la formation de touffes denses pouvant atteindre 3,5 m de hauteur.
Racines : fibreuses, fasciculées, profondes.
Chaume : cylindrique, creux. Il est dressé, rarement genouillé, rapidement ramifié, s’enracinant parfois au niveau des noeuds. Les noeuds sont pourvus de poils blancs duveteux.
Feuilles : alternes, simples. La gaine est glabre, de section arrondie et quelquefois teintée de pourpre. La ligule est membrano-ciliée, de 4 à 6 mm de haut, avec quelques longs cils sur les bords. Le limbe est linéaire, long de 15 à 80 cm et large de 1 à 2 cm, en général glabre, au sommet aigu. La marge est scabre. La nervure médiane est saillante à la face inférieure, blanchâtre.
Inflorescence : panicule oblongue, pyramidale, lâche, longue de 30 à 60 cm et large de 15 à 30 cm. Nombreuses ramifications filiformes et flexibles, ascendantes à étalées. Les ramifications basales sont verticillées. Epillets solitaires, asymétriques, courtement pédicellés, oblongs, longs de 2,5 à 4 mm et larges de 1 mm environ, de coloration vert clair ou violacée. 2 glumes inégales. La glume inférieure large, arrondie et engainante (1/4 à 1/3 de la longueur de l’épillet). La glume supérieure aussi longue que l’épillet, à 5 nervures. La fleur inférieure est mâle avec une lemma présentant 5 à 7 nervures et ressemblant à la glume supérieure. La fleur supérieure est bisexuée avec une lemma oblongue, transversalement rugueuse. Stigmates plumeux, pourpres.
Grain : fusiforme, quelquefois aplati sur un côté. Long de 3 mm et large de 1 mm.

Description, en bref... :

M. maximus est une herbe très grande et robuste, qui forme des touffes denses. Elle développe parfois des tiges couchées qui s’enracinent au niveau des noeuds donnant souvent de nouvelles pousses.
Les tiges sont hautes et droites, très solides. Les gaines sont peu à non poilues. Les noeuds sont très nets, entourés d’une collerette de poils blancs duveteux. La zone à la jonction de la gaine et du limbe est frangée de nombreux poils.
Les feuilles sont longues, larges et enveloppantes, généralement sans poils. Le limbe est étroit et long, se termine en pointe. La nervure centrale est très marquée, surtout à la face inférieure.
Les inflorescences sont très grandes et fines. Elles sont très ramifiées. Les épillets sont nombreux et petits, soyeux, souvent de couleur verte à pourpre.

Biologie :

M. maximus est une Graminée vivace. Elle se propage rapidement par fragmentation de ses tiges souterraines ou bien par division des touffes. La plante se multiplie également par ses graines transportées par l’eau ou par les oiseaux.

Ecologie et répartition :

Comores : espèce fréquente dans les trois îles, dans les régions à basse et moyenne altitude surtout dans les zones éclairées.
Madagascar : espèce commune dans toutes les régions de la Grande île mais localisée dans les bas-fonds, dépressions et plaines alluviales (jachères et cultures pluviales) où les sols sont profonds et fertiles ou aux alentours des lieux d’habitation, sur le bords des chemins ou des canaux d’irrigation. C’est une espèce indicatrice des sols fertiles.
Maurice : espèce dominante sur les terrains abandonnées dans les zones sèches, vers la partie basse de l'île. Elle se développe également au bord des routes et des champs. Elle est très commune à travers toute l'île et c'est une mauvaise herbe importante de la canne à sucre.
Réunion : l’espèce est très fréquente à La Réunion sur le littoral. Elle est aussi présente à moyenne altitude, aussi bien en zone sèche que moyennement humide. Elle se rencontre sur des sols de bonne qualité et légèrement humides.
Seychelles : cette espèce pousse bien sur une large variété de types de sol. Observée partout, elle est cependant davantage présente en altitude. Elle est capable de fleurir dans plusieurs cultures qui sont cultivées dans une large gamme de conditions.

Nuisibilité :

Comores : espèce commune dans les friches. On peut la rencontrer dans les vieux champs de bananier, de manioc ou de canne à sucre.
Madagascar : c’est une adventice peu envahissante et peu fréquente dans les cultures.
Maurice : adventice qui gêne considérablement le développement de la canne à sucre. Elle a une forte nuisibilité. Elle est rare dans les cultures maraîchères.
Réunion : M. maximus envahit les sols cultivés. C'est l'une des adventice les plus fréquentes des cultures. Elle est présente dans 55 % des parcelles cultivées et dans 65 % des parcelles de canne à sucre. C'est une des adventices majeures de cette culture, présentant très régulièrement un taux de recouvrement moyen à fort, jusqu'à 70 à 85 %.
Seychelles : M. maximus est une adventice majeure dans de nombreux sites, l'une des espèces envahissantes les plus agressives des cultures annuelles et pérennes, et constitue souvent l'adventice principale en vergers, cultures souterraines, maraîchage et plantations de thé.

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