Xanthium strumarium (Mill.) Torr. & A.Gray - ASTERACEAE - Dicotylédone

Code : XANPU

Synonymes : Xanthium macrocarpum DC.
Xanthium natalense Widder
Xanthium pungens Wallr.

Noms communs : Fausse châtaigne, noogoora burr.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Herbe annuelle de 0,8 à 2 m de hauteur aux tiges robustes couvertes de poils grossiers.
Feuille longuement pétiolée à limbe caractéristique, aussi large que long (5 à 15 cm), découpé en 3 ou 5 lobes ; marge dentée de façon irrégulière. Faces recouvertes de poils glanduleux. Les feuilles sont opposées à la base et alternes au sommet de la plante.
Fleurs mâles en capitules globuleux à l’extrémité des branches se détachant rapidement, fleurs femelles (6 mm), axillaires.
Fruits en forme de capsule fusiforme à conique, correspondant à l’involucre du capitule femelle (de 2 à 2,5 cm de long et 1 cm de large) durs, ligneux, et hérissés de nombreuses épines crochues avec deux pointes droites à l’extrémité. Ils sont attachés par petits groupes à l’aisselle des feuilles.
Chaque fruit contient 2 compartiments contenant une graine.

Biologie :

Cette plante annuelle se reproduit par ses graines qui ont la particularité de ne pas germer en même temps, certaines à la saison des pluies suivante, d’autres restant en dormance. Les fruits sont adaptés pour être transportés en s’accrochant aux animaux. On les retrouve également dans les graviers prélevés dans les rivières. Les fruits peuvent également flotter. La germination a lieu en début de saison des pluies, la croissance est rapide et les nouveaux fruits sont produits dès le mois de mars. La plante meurt à la saison sèche. La Fausse châtaigne est toxique et à l’origine de mortalité du bétail (troubles neuromusculaires, hépatiques, respiratoires). Les toxines sont localisées dans les graines et persistent dans les cotylédons des plantules.

Ecologie et répartition :

Plante originaire d’Europe méditerranéenne, elle s’est dispersée largement en zone subtropicale et tempérée et est considérée comme une mauvaise herbe majeure dans 28 pays. Elle fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Australie tropicale, de l’Océan Indien et de l’Océanie. En Nouvelle-Calédonie, elle est fréquente le long des cours d’eau et des routes et est capable d’envahir les zones de pâturages voisines si elles sont sujettes à l’inondation. La banque de graines du sol est persistante (en Australie une réduction de 99% de la banque de graines viables nécessite 6 ans).

Prévention et moyens de lutte :

La meilleure prévention pour limiter l’expansion de cette espèce annuelle est de la détruire avant sa fructification. Les petites infestations peuvent être éliminées par arrachage des pieds. Pour des peuplements plus importants, le travail du sol et la mise en place d’un pâturage avec une espèce supportant l’hydromorphie est efficace. L’utilisation d’un herbicide en pulvérisation (2,4-D) est possible mais doit être réalisée avec précaution près des cours d’eau (voir paragraphe environnement). Des agents de lutte biologique sont disponibles, des insectes introduits en Australie depuis les années 1932 (Euaresta aequalis, Mecas saturnina, Nupsera vexator, Epiblema strenuana) et plus récemment un champignon (la rouille Puccinia xanthii) semblent les plus efficaces.