Vitex trifolia L. var. trifolia - VERBENACEAE - Dicotylédone

Code : VIXTR

Synonymes : Vitex bicolor Willd.
Vitex trifolia var. bicolor (Willd.) Moldenke
Vitex trifolia var. trifolia

Noms communs : Vitex.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Arbrisseau d’une hauteur courante de 0,5 à 2 m à rameaux retombants.
Système racinaire très développé capable d’émettre des drageons au niveau des racines superficielles ou lorsqu’elles sont blessées, ou s’enracinant facilement au niveau des noeuds des tiges en contact avec le sol.
Feuilles opposées, composées généralement trifoliolées, ou rarement unies ou bifoliolées ; folioles ovales subsessiles, (4 à 7 cm long, 1,5 à 4 cm large), pointues à la base et au sommet, toutes sessiles ou la médiane à pétiolule long de moins de 5 mm.
Inflorescences en panicules terminales, nombreuses petites fleurs en tube de couleur blanche à bleu-clair, de 0,3 à 0,5 cm de long.
Le fruit est une drupe de 5 à 8 mm de diamètre contenant 1 seule graine charnue devenant très dure.

Biologie :

Cet arbrisseau rampant produit une très grande quantité de graines en saison des pluies (jusqu’à 6000 pour une tige) transportées par les véhicules le long des pistes puis par gravité dans les bas fonds et enfin par ruissellement. Cependant très peu de germinations ont pu être observées. La propagation végétative semble donc privilégiée pour occuper l’espace à partir de taches de colonisation. De longues tiges ligneuses à maturité produisent des racines aux nœuds ; le pied peut repartir à partir de fragments de tiges.

Ecologie et répartition :

Cette espèce semble originaire d’ Asie et des zones tropicales d’Australie. Elle est actuellement présente en Afrique de l’Est, aux Mascareignes, en Asie tropicale jusqu’en Australie et dans les îles du Pacifique. Considérée comme indigène en Nouvelle-Calédonie, le Vitex montre une expansion récente importante dans certains pâturages (savanes de l’ouest, vallées de la chaîne centrale et de la côte est). Plusieurs insectes sont des prédateurs saisonniers en particulier des cigales, des chrysomèles (dont Chalcolampra octodecimguttata) et certaines chenilles. Les attaques régulières en saison fraîche limitent les peuplements sans les altérer sur le long terme. Le Vitex affectionne les bas fonds argileux.

Prévention et moyens de lutte :

La lutte mécanique est difficile, elle doit dans tous les cas éviter d’accélérer l’expansion du Vitex. Le gyrobroyage en saison sèche entraîne en effet une production de boutures à partir des fragments coupés ; en saison des pluies, il est plus efficace car la plante investit dans la production de fruits et de graines et produit moins de rejets. En zone infestée mécanisable, la destruction du Vitex par un labour suivi d’un nettoyage méticuleux des fragments de tiges et de racines avec un outil à dents doit être suivi d’un traitement herbicide par pulvérisation sur les rejets (piclorame + 2,4-D). Le contrôle en zone moins mécanisable peut s’envisager en associant un gyrobroyage en saison des pluies, avant la maturation des fruits, suivi de pulvérisations répétées ciblées sur les taches de Vitex (matière active conseillée: triclopyr + chloropyralid, ou fluroxypir, voir tableau de traitement pour les doses).