Urena lobata L. - MALVACEAE - Dicotylédone

Code : URNLO

Synonymes : Urena americana L.f.
Urena grandiflora DC.
Urena trilobata Vell.

Noms communs : Jute africain, Triumphetta fleurs roses, Hibiscus burr.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Plante subligneuse, ramifiée, au port dressé, à aspect buissonnant, de 0,5 à 2 m de hauteur.
Racine latérale, flexible, couleur ivoire à brun-clair.
Tige principale pouvant atteindre un diamètre de 5 cm à la base, à l’écorce pubescente (poils étoilés), résistante et fibreuse, de couleur brune.
Feuilles simples alternes, portées par un pétiole pubescent. Limbe gris vert de 4 à 8 cm de long, subcirculaire, avec 3 à 5 lobes anguleux à base cordée, et marge irrégulièrement dentée couvert de poils étoilés. Feuilles supérieures ovales ou oblongues non lobées.
Fleurs axillaires, solitaires, courtement pédonculées, à corolle de 2 cm de diamètre formée de 5 pétales rose-violacé.
Le fruit est une capsule globuleuse hérissée de poils en crochets qui se sépare à maturité en 5 méricarpes fins et acérés en quartiers d’orange, plus ou moins apiculés, couverts d’une pubescence étoilée.

Biologie :

Plante annuelle à pluri-annuelle se propageant par ses graines très nombreuses, disséminées dans les fruits secs s’accrochant en grappe aux poils des animaux, aux matériaux fibreux. Ils sont aussi transportés par l’eau, la boue collée aux sabots des animaux et aux véhicules. Le cycle de croissance est rapide, les graines germent à l’arrivée des pluies. La plante effectue sa floraison dès la fin de la saison des pluies, pour produire des fruits matures en saison fraîche. La plante peut atteindre 2 m avant la fin de la première année, la partie aérienne meurt mais de nouvelles pousses se développent à partir du système racinaire. L’espèce est cultivée pour sa fibre au Brésil et en Afrique et ses propriétés médicinales. Peut-être consommée par le bétail surtout au stade jeune mais elle est considérée comme une peste des cultures et des pâturages du fait de son agressivité et de la nuisance occasionnée par ses fruits très adhérents.

Ecologie et répartition :

Urena lobata, probablement d’origine asiatique, est une espèce pantropicale depuis longtemps disséminée par l’homme. Elle est considérée comme envahissante dans certaines îles du Pacifique (Hawaï, iles Cook, Samoa, Fidji, Marquises, Guam, etc.) et à la Réunion. Elle serait indigène à la Nouvelle-Calédonie où elle envahit les zones perturbées, érodées et certains pâturages mal gérés ou à l’abandon. Elle a une grande plasticité écologique et supporte l’altitude.

Prévention et moyens de lutte :

Considérée dans ce manuel comme une adventice secondaire des pâturages calédoniens du fait d’une présence limitée, sa nature agressive en fait une peste potentielle des pâturages, à surveiller. Le maintien d’un bon couvert des graminées suffit à la concurencer. Il est indispensable de se débarrasser des peuplements qui s’installent et risquent de s’étendre. Les méthodes de contrôle sont identiques à celles préconisées pour les Sida. Il faut éviter de faire pâturer le bétail dans les parcelles infestées pendant la période de fructification. Les troupeaux provenant malgré tout de ces parcelles doivent séjourner 4 à 5 jours en parcelle de quarantaine. On peut réhabiliter des zones envahies par pulvérisation d’herbicide ( 2,4-D ) sur des repousses de 2 semaines après gyrobroyage en début de saison des pluies.