Tribulus cistoides L. - ZYGOPHYLLACEAE - Dicotylédone

Code : TRBCI

Synonymes : Kallstroemia cistoides (L.) Endl.
Tribulus alacranensis Millsp.
Tribulus macranthus Hassk.
Tribulus sericeus Andersson

Noms communs : Daguet, caltrop, yellow vine.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Herbe prostrée, pileuse et épineuse.
La racine est un pivot ramifié.
Tige poilue, cylindrique, pleine, longue de 0,3 à 1 m avec des rameaux alternes à l’aisselle de la feuille la plus courte de chaque paire.
Feuilles opposées (une grande feuille en face d’une plus petite), composées, paripennées. Six ou 8 paires de folioles, oblongues ou elliptiques de 8 à 14 mm de long et 3 à 4,5 mm de large, à base asymétrique et à sommet aigu ou obtus.
Fleurs solitaires, qui se développent à l’aisselle de la feuille la plus courte, sur un pédoncule de 4 à 11 mm. La corolle est formée de 5 pétales libres jaunes, glabres, fugaces et délicats, de forme obovale.
Fruit sec globuleux à 5 angles, de 12 à 16 mm de diamètre (épines comprises), diversement tuberculé et pileux, portant de fortes épines droites. Il est composé de 4 à 5 méricarpes en forme de quartier d’orange.

Biologie :

Le Daguet est une espèce annuelle plus ou moins pérenne. Elle se propage grâce à ses fruits équipés pour être transportés sous les pieds des animaux, les pneus, les chaussures. Son cycle de développement rapide en fait une colonisatrice redoutable. Les graines germent après les pluies de saison chaude ; un système racinaire profond se met en place en quelques semaines. Les premières fleurs apparaissent en 3 semaines et les fruits en à peine plus d’un mois (plus de 1000 fruits par individu). La plante est toxique, surtout pour les moutons, provoquant des accidents de photosensibilisation, des troubles hépatiques, cutanés, neuromusculaires. Elle provoque également des phénomènes allélopathiques ralentissant la croissance des plantules d’espèces fourragères.

Ecologie et répartition :

Native d’Amérique tropicale, Tribulus cistoides est une plante envahissante des côtes sud de l’Amérique, à Hawaï, à l’Ile Maurice, à Madagascar et dans les Territoires Nord de l’Australie. Elle serait indigène en Nouvelle-Calédonie où son développement important sur certaines côtes en fait une espèce gênante. Elle peut se développer dans les pâturages surexploités, de préférence sur sols légers et sableux où ses épines peuvent causer des blessures au bétail et aux chevaux.

Prévention et moyens de lutte :

Cette herbacée est fréquente, mais ne constitue pas une adventice majeure en terme de recouvrement dans les pâturages. Cependant sa toxicité et ses fruits agressifs en font une espèce indésirable et à contrôler. La restauration des pâturages par implantation d’espèces améliorées peut éliminer cette plante annuelle mais reste compliquée du fait des germinations à répétition. Un traitement chimique sélectif peut s’avérer plus facile à mettre en oeuvre sur les zones infestées. Le piclorame et le 2,4-D sont des matières actives efficaces à utiliser sur des plantes jeunes en croissance (voir tableau pour produits et doses).