Sporobolus indicus (L.) R.Br. - POACEAE - Monocotylédone

Code : SPZIN

Synonymes : Agrostis indica L.
Sporobolus berteroanus (Trin.) Hitchc. & Chase
Sporobolus fertilis (Steud.) W.D.Clayton
Sporobolus pyramidatus (Lam.) Hitchc.

Noms communs : Paramatta grass.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Graminée en touffes denses, rhizomateuses, dressées dépassant parfois 1 m de haut.
Chaume cylindrique, glabre, de 2 à 5 mm de diamètre.
Feuilles linéaires, vert-foncé de 6 à 20 cm de long et de 0,3 à 0,5 cm de large se terminant en pointe fine.
Gaine glabre, ligule réduite à une courte membrane ciliolée.
Panicule en faux épi dense dressée de 6 à 20 cm de long et 4 à 7 mm de diamètre; les ramifications linéaires sont appliquées le long de l’axe. Les épillets sont verts à brunâtres simples, petits (2 mm) et extrêmement nombreux se recouvrant les uns les autres. Les glumes sont de longueurs inégales et mesurent généralement 1 mm de long. La fleur présente généralement trois étamines.
Les fruits sont des grains d’une longueur de 1 mm. Les variations morphologiques sont nombreuses.

Biologie :

Cette graminée vivace ne se reproduit que par ses graines dont la production est prolifique (jusqu’à 2 millions de graines par ha) mais dont la majorité sont dormantes (plus de 2 ans) ou non viables. Elles deviennent collantes à maturité et sont ainsi transportées sur le pelage des animaux, leurs sabots, les vêtements et les engins agricoles. Les premières infestations s’observent donc le long des routes, des pistes et sur le trajet des troupeaux pour lesquels cette espèce est très peu appétante et de faible valeur fourragère. On signale même que sa nature fibreuse peut provoquer des pertes de dents chez les bovins et équins. Les repousses de moins d’un mois sont cependant consommées. Les graines germent en début de saison des pluies ; les jeunes plantes croissent rapidement et produisent à nouveau des graines, puis ralentissent leur croissance en saison fraîche et sèche.

Ecologie et répartition :

Plante native d’Afrique du Sud, elle a été introduite sur le continent américain, et en Asie du sud. L’espèce fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Australie tropicale, de l’Océan Indien et de l’Océanie dont la Nouvelle-Calédonie où elle est introduite depuis longtemps (1er spécimen vu en 1855). Les peuplements importants produisent de grandes quantités de biomasse morte favorisant les départs de feu. Sur pâturage, elle reste relativement peu fréquente.

Prévention et moyens de lutte :

Le gyrobroyage est rendu difficile sur cette graminée très fibreuse. Réalisé après fructification, il peut aussi fortement contribuer à la dissémination de l’espèce très prolifique par ses graines. Les individus encore jeunes peuvent être enlevés manuellement avec l’ensemble du système racinaire. Dans les situations d’envahissement plus étendues, le recours à un traitement herbicide après gyrobroyage si possible et avant la production de graines est un bon moyen de contrôle mais doit être répété compte tenu de la banque de graines présente dans le sol. A noter que le glyphosate reste peu efficace. On lui préfèrera d’autres matières actives tel que l’hexazinone, le 2,2-dpa, amitrol+atrazine, flupropanate.