Opuntia stricta (Haw.) Haw. - CACTACEAE - Dicotylédone

Code : OPUST

Synonymes : Cactus strictus Haw.
Opuntia dillenii (Ker Gawl.) Haw.
Opuntia inermis (DC.) DC.

Noms communs : Figuier de Barbarie, raquettes du Mexique, prickly pear, common prickly pear.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Arbuste succulent, très ramifié pouvant atteindre 2 m de haut avec des segments de tige charnus aplatis, comprimés, vert-bleuâtre et de forme obovale, d’une longueur de 5 à 25 cm et de 8 à 13 cm de large.
Feuilles réduites et caduques laissant sur les tiges des aréoles (sorte “d’yeux”) distantes avec ou sans épines, solitaires ou par paires, mesurant de 1 à 4 cm de long, jaunes sur les individus adultes. Le nombre d’épines est variable, élevé en zone ouverte, il se réduirait avec l’ombre.
Fleur de couleur rougeâtre à jaune-clair, d’un diamètre de 6 à 7 cm.
Le fruit est une baie violacée, en forme de poire de 4 à 6 cm de longueur, contenant 60 à 180 graines, jaunes à marron- clair et incorporées dans la pulpe rouge du fruit.

Biologie :

Ce cactus pérenne se propage par ses graines dispersées par les excréments des oiseaux et des mammifères. Les graines des figues de Barbarie peuvent rester viables pendant plus de 10 ans. Les fragments de la plante se bouturent facilement contribuant à la propagation locale et sur de plus longues distances lorsqu’ils sont transportés (par les cours d’eau notamment).

Ecologie et répartition :

Natif des zones tropicales et subtropicales d’Amérique centrale, Opuntia stricta a été largement répandu dans le monde comme plante ornementale. Il fait partie des 100 espèces parmi les plus envahissantes du monde de la liste UICN. En Australie elle a couvert jusqu’à 24 millions d’ha en 1920. En Nouvelle-Calédonie, elle s’est échappée des jardins vers 1950 et infeste depuis les îlots, bosquets et fourrés en zone sèche à une altitude de 0 à 300 m.

Prévention et moyens de lutte :

De petites infestations peuvent être éradiquées par une intervention mécanique manuelle (1 heure par homme par m2) à la condition de rassembler tous les morceaux des plantes et de les détruire par le feu si possible en prenant les précautions d’usage. Le système racinaire doit également être arraché. Le traitement par herbicide n’est pas toujours efficace et il est nécessaire de poursuivre une surveillance en traitant les repousses et les germinations pendant plusieurs années. Le meilleur moment pour l’intervention chimique est avant le gonflement du fruit quand les graines sont encore immatures, en pulvérisation (triclopyr) ou par injection dans la tige (piclorame + triclopyr), (voir tableau pour produits et doses). La lutte biologique a été très efficace en Australie avec la cochenille (Cactoblastis cactorum) capable d’éradiquer cette plante par l’intermédiare de ses larves qui la détruisent en creusant des tunnels dans les différentes parties de la plante ce qui ouvre également la voie à différents organismes pathogènes.