Lantana camara L. - VERBENACEAE - Dicotylédone

Code : LANCA

Synonymes : Camara vulgaris Benth
Lantana aculeata L.
Lantana glandulosissima Hayek
Lantana nivea Vent.

Noms communs : Lantana, common lantana.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Buisson épineux pouvant atteindre une hauteur de 3 m.
Tiges quadrangulaires, possédant de nombreuses épines en crochet orientées vers le bas. Tiges et feuilles dégagent une forte odeur quand on les froisse.
Feuilles vert-jaunâtre à vert-foncé, simples, opposées en croix, à limbe rugueux ovale et denté régulièrement de 2 à 10 cm de long et 2 à 7 cm de large.
Inflorescences axillaires hémisphériques constituées de nombreuses petites fleurs tubulaires variant avec l’âge de jaune-orangé à rose, mesurant 2 à 3 mm.
Les fruits sont des baies sphériques, vertes puis bleu nuit à maturité de 5 à 7 mm de diamètre, par groupes de 1 à 20 contenant une seule graine très dure de 2 à 4 mm de long.

Biologie :

Cette plante pérenne se propage par ses graines transportées par les oiseaux frugivores. Les peuplements s’accroissent par marcottage et semis sur les pourtours de fourrés denses et impénétrables. Les graines germent toute l’année si les conditions d’humidité le permettent. Après une croissance lente, un système racinaire solide s’installe et des fourrés se développent dès la première saison des pluies. La floraison s’étale de la saison sèche jusqu’en fin de saison des pluies où les fruits sont matures. L’arbuste est consommé par les cerfs mais est non appétante et toxique pour le bétail et les ovins “novices” (photosensibilisation provoquant des atteintes au foie et aux reins parfois mortelles).

Ecologie et répartition :

Originaire d’Amérique Centrale, diffusé comme plante ornementale partout dans le monde depuis le 17ème siècle, le Lantana fait partie des 100 espèces parmi les plus envahissantes de la liste UICN. Il couvre 4 millions d’ha en Australie et est considéré comme une peste en Nouvelle-Calédonie. Il est particulièrement envahissant dans les pâturages et les cultures à basse altitude sur sols riches. On le trouve aussi à moyenne altitude, dans les vallées, la savane à Niaouli, les forêts sèches. En zone côtière il envahit de nombreux ravins et collines.

Prévention et moyens de lutte :

Les jeunes plants peuvent être arrachés à la main, les individus isolés plus âgés nécessitent le recours à un arrachage mécanisé. Les peuplements plus étendus doivent faire l’objet d’une lutte intégrée au delà d’un simple gyrobroyage qui ne fera qu’augmenter leur densité. Un passage avec un outil à disques suivi d’un semis permet de refaire certains pâturages (mise en défens de 6 mois). Dans des zones moins mécanisables, une pulvérisation d’herbicide sur des repousses de 1 à 2 mois après gyrobroyage en période de croissance (début de saison des pluies) permet, avec une mise en défens de plusieurs mois et un dessouchage, de réhabiliter un pâturage infesté. Les matières actives efficaces sont le 2,4-D et le fluroxypyr (voir tableau de traitement pour les doses). L’apparition de rejets est à surveiller, traiter alors en “spot”. La lutte biologique a été entreprise depuis le début du 19ème siècle. Plusieurs agents de lutte (insectes, rouilles etc.) peuvent réduire les populations sans les éradiquer (cas de la Nouvelle-Calédonie où il a régressé).