Gomphocarpus physocarpus E.Mey. - APOCYNACEAE - Dicotylédone

Code : GOPPH

Synonymes : Asclepias physocarpa (E.May) Schlecht.
Asclepias semilunata (A.Rich.) N.E.Br.

Noms communs : Couille de bouc, balloon cottonbush, wild cotton.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Arbrisseau buissonnant très ramifié de 1 à 2 m de hauteur.
Racine pivotante.
Les tiges rondes sont glabres ou couvertes d’une fine pilosité et se lignifient à la base.
Feuilles simples, opposées, portées par un court pétiole. Limbe linéaire lancéolé mesurant entre 3 et 12 cm de long et 0,5 à 2 cm de large, sommet aigu, base en coin et marge entière. Un latex blanc exsude des feuilles et des tiges endommagées.
Inflorescences en ombelles portées par un pédoncule de près de 3 cm. Chaque fleur est elle-même pédicellée, constituée d’un calice à 5 sépales bilobés étroits, 5 pétales blancs larges et étalés et au centre une couronne pétaloïde bien distincte de 5 mm de haut et de diamètre, entourant les étamines.
Les fruits sont des cosses ovoïdes boursoufflées à sommet arrondi ou déprimé, de 4 à 7 cm de long et de 2,5 à 5 cm de diamètre, couvertes de fines épines molles de 7 à 10 mm de long.
Jaunes à maturité, ils contiennent de nombreuses petites graines noires ornées d’une touffe de poils soyeux.

Biologie :

Cette espèce pérenne se propage très facilement et rapidement avec ses nombreuses graines disséminées par le vent. Les fruits peuvent aussi flotter, les graines adhérent à la boue présente sur les animaux, elles contaminent également les récoltes. La floraison survient la 2ème année en saison fraîche suivi d’une fructification en saison sèche. Comme de nombreuses espèces de la famille des Apocynacées, la plante renferme un latex blanc toxique contenant des principes agissant sur le coeur et des alcaloïdes qui font vomir. La présence de latex la rend non appétante pour le bétail mais elle peut être responsable de la mort d’animaux ayant consommé du foin contaminé.

Ecologie et répartition :

Native d’Afrique du Sud, Gomphocarpus physocarpus fait partie des 300 espèces envahissantes majeures des îles tropicales de l’Océan Pacifique, de l’Océan Indien et des régions tropicales et subtropicales d’Australie, où elle est déclarée dangereuse dans les zones ouest. Elle est parfois cultivée comme plante ornementale. Introduite récemment en Nouvelle-Calédonie, elle est surtout présente sur la côte ouest en peuplements évolutifs colonisant des pâturages perturbés en zones sèches sur sols bien drainés. C’est une espèce potentiellement envahissante à surveiller.

Prévention et moyens de lutte :

Afin de limiter l’expansion des peuplements initiaux observés, le contrôle de cette espèce doit être envisagé dès l’apparition des premiers individus lorsqu’un arrachage manuel est encore possible. Pour des peuplements plus importants une destruction mécanique sera nécessaire (arrachage, labour). Le gyrobroyage en saison fraîche peut être efficace, mais on observe souvent des repousses végétatives. Quand ces méthodes ne sont pas applicables, on peut recourir aux herbicides mais les plants adultes se révèlent assez résistants. Il est préférable d’effectuer un traitement sur repousses après coupe avec des produits à base de triclopyr en période d’activité de la plante (fin de saison des pluies) et avant floraison. Un traitement non sélectif avec du glyphosate peut s’envisager sur des pieds isolés. La présence en Nouvelle Calédonie du papillon Danaus plexipus, dont la chenille se nourrit presque exclusivement des feuilles et fruits de cette plante, joue sans doute un rôle dans la non prolifération du Gomphocarpus.