Furcraea foetida (L.) Haw. - AGAVACEAE - Monocotylédone

Code : FURFO

Synonymes : Furcraea gigantea Vent.

Noms communs : Agave, aloès, chanvre, giant cabuya, green aloe, mauritius hemp.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Plante grasse à longues et nombreuses feuilles épaisses en rosette.
Feuilles charnues, longues de 0,5 à 2,5 m et larges de 10 à 20 cm, vert-tendre, rigides, droites ou recourbées dans la partie terminale, munies d’une pointe à leur extrémité et portant à la partie inférieure de la marge, quelques dents acérées.
L’inflorescence est une longue et unique hampe dressée ramifiée qui part du cœur de la plante et peut atteindre 5 à 10 m de hauteur. Fleurs odorantes, vert-clair, pendantes, comportant six pétales ovales et six étamines rousses ainsi qu’un long style saillant.
Après la oraison, une grande quantité de bulbilles, de 5 cm de diamètre, sont formés à l’aisselle des bractées orales. Ils se décrochent de la hampe à maturité et s’enracinent au sol pour former de nouveaux individus.

Biologie :

Cette espèce pluriannuelle se reproduit et se dissémine par des bulbilles qui vont former des peuplements autour des pieds mères. Cette espèce est dite monocarpique car elle fleurit et fructifie une seule fois après plusieurs années de croissance, puis elle se dessèche et meurt. La oraison a lieu entre février et juin. L’espèce produit ainsi des centaines de bulbes propices à l’invasion. Cette plante succulente au tissu charnu goné d’eau, supporte la sécheresse, ce qui accroît sa capacité d’invasion lors des périodes sèches quand les autres espèces régressent.

Ecologie et répartition :

Furcraea foetida, originaire d’Amérique centrale, a été largement diffusée pour ses propriétés ornementales et pour sa fibre utilisée en corderie et textile. L’Agave fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Australie tropicale, de l’Océan Indien et de l’Océanie dont la Nouvelle- Calédonie où elle a été introduite dans la seconde moitié du 19ème siècle. Elle est désormais largement répandue à l’état spontané et se montre souvent envahissante dans divers milieux jusqu’à 1000 m d’altitude. Elle est particulièrement abondante sur la côte ouest, sur sols secs et drainants, sur les flancs de colline et les pâturages.

Prévention et moyens de lutte :

La biologie particulière de cette espèce implique d’éliminer rapidement les jeunes peuplements issus des centaines de bulbilles produits par chaque pied, sous peine de voir chacun devenir lui même un pied qui produira à son tour d’autres centaines de bulbilles. Ce processus conduirait à des infestations massives difficiles à maîtriser. La destruction mécanique n’est pas aisée, sauf à arracher complètement chaque pied. Le traitement chimique ciblé sur chaque jeune plant est plus facile. Il s’effectue par pulvérisation sur les feuilles avec une matière active classique comme le 2,4-D, mais le triclopyr se montre en général plus efficace.