Elephantopus mollis Kunth - ASTERACEAE - Dicotylédone

Code : ELPMO

Synonymes : Elephantopus carolinianus Raeusch. var. mollis (Kunth) Beurlin
Elephantopus cernuus Vell.
Elephantopus scaber L.
Elephantopus serratus Blanco

Noms communs : Elephantopus, elephant's foot.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Plante pérenne herbacée formant une pseudo rosette à la base, surmontée par un axe peu ramifié d’une hauteur de 0,5 à 1,5 m.
Tige densément hirsute, portant sur le 1/3 inférieur des feuilles alternes, ou courtement pétiolées.
Limbe elliptique de 8 à 20 cm de long et 3 à 5 cm de large, aigu au sommet et en coin à la base, marge dentée. Les deux faces pileuses, la face inférieure rugueuse.
Inflorescence lâchement ramifiée. Capitules globuleux de 1,5 cm de diamètre, formés de nombreuses petites fleurs tubulaires de 5 mm de long à corolle blanche ou lilas-pâle.
Le fruit est un akène oblong de 3 mm de long, brun, à 10 côtes longitudinales, surmonté de 4 à 8 soies barbelées, de 4 mm de long.

Biologie :

Plante pérenne dont les akènes se disséminent essentiellement par adhérence au pelage des animaux, aux matériaux fibreux, aux machines agricoles, par les eaux de ruissellement. Le vent dissémine les graines à quelques centaines de mètres. La germination peut survenir à toute période de l’année si les conditions d’humidité le permettent. Elle a généralement lieu en début de saison des pluies, suivie de la floraison. Les plantules se développent sous forme de pseudo rosette. Elle préfère les sols fertiles et des précipitations annuelles supérieures à 1400 mm. Cette plante n’est pas appétée par le bétail du fait de son mauvais goût.

Ecologie et répartition :

Originaire des zones tropicales d’Amérique, Elephantopus mollis s’est répandu dans la plupart des régions tropicales. Il fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Océanie, de l’Océan Indien et de l’Australie tropicale, où il devient une peste des pâturages permanents. Il a été introduit en Nouvelle-Calédonie au début du 19ème siècle. Il est très compétitif, avec des graines capables de germer même sous un pâturage dense et épais du type Brachiaria. Les jeunes peuplements sont capables d’étouffer les espèces fourragères.

Prévention et moyens de lutte :

Le contrôle de cette espèce est très difficile, vu la forte production de graines et son accumulation dans le sol. Il faut d’abord veiller à ne pas diffuser les graines depuis les zones infestées (bétail, véhicule vers des parcelles indemnes). On veillera à placer les animaux provenant de zones infestées en graines dans une parcelle de quarantaine. Pour limiter son expansion, il faut empêcher la plante de produire des semences. Elle est de plus vulnérable au stade végétatif, avant sa floraison et la croissance de la tige. On peut alors appliquer un herbicide par pulvérisation (triclopyr + piclorame). A un stade plus avancé, un passage au gyrobroyeur permettra ensuite de traiter sur repousses végétatives de 2 à 3 semaines.