Crotalaria pallida Aiton - FABACEAE - Dicotylédone

Code : CVTMU

Synonymes : Crotalaria hookeri Arn.
Crotalaria mucronata Desv.
Crotalaria saltiana Andr.

Noms communs : Crotalaire mucronée, streaked rattlepod.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Plante herbacée dressée, buissonnante, très ramifiée, subligneuse à la base, pouvant dépasser 2m de hauteur.
Racine pivotante.
Tige cylindrique et pleine, pubescente, comportant une rainure longitudinale.
Feuilles alternes, composées, trifoliolées, portées par un pétiole de 3 à 5 cm. Stipules petites ou absentes. Folioles subsessiles de forme obovale à ovale de 2 à 8 cm de long et 1 à 4 cm de large, la marge est entière, le sommet arrondi ou émarginé et pourvu d’un court mucron.
Fleurs disposées en grappes terminales de 10 à 30 cm, la corolle est composée d’un pétale supérieur arrondi (étendard) de 1 à 1,3 cm de long, de couleur jaune strié de rouge sur la face supérieur de 2 pétales latéraux (ailes) et d’un pétale inférieur (carène) renfermant les étamines, de couleur jaune vert souvent avec des veines violettes ou brunes.
Les fruits sont des gousses cylindriques pendantes, de 3 à 5 cm de long, contenant entre 20 et 50 graines.

Biologie :

Cette légumineuse généralement annuelle peut prendre une forme pérenne à durée de vie courte. Les graines sont transportées par ruissellement et dans la boue présente sur les animaux, les véhicules. La floraison a lieu en saison des pluies suivie de la fructification en début de saison fraiche au mois de juin. La plante est toxique et susceptible de provoquer des problèmes de photosensibilisation, des réactions hépatiques, cutanées et neuromusculaires. La plante est rarement consommée par le bétail, hormis par des animaux inexpérimentés, mais sa présence dans une parcelle fauchée peut contaminer une récolte.

Ecologie et répartition :

Originaire d’Afrique tropicale, Crotalaria pallida est une espèce désormais pantropicale. Introduite dans de nombreux pays du Pacifique, elle est considérée comme envahissante à Hawaï, Fidji, aux Salomon, aux Samoa. Introduite en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1850, elle se rencontre sur l’ensemble du territoire dans les végétations secondarisées, les friches et les pâturages jusqu’à une altitude de 600 à 700 m.

Prévention et moyens de lutte :

Parmi les espèces du genre Crotalaria, Crotalaria pallida est la plus nuisible pour les pâturages de Nouvelle-Calédonie et la plus fréquente. Elle demeure cependant une adventice secondaire des pâturages en place, cependant sa toxicité vis à vis du bétail en fait une espèce à surveiller. On observe rarement des infestations importantes, mais ce peut être le cas après des travaux du sol en vue d’une implantation de cultures fourragères. Un traitement chimique peut s’envisager sur des peuplements couvrants à un stade précoce. Les produits à base de piclorame sont à privilégier (voir tableau pour produits et doses). Sur pâturages en place, les individus isolés doivent être détruits manuellement. En cas d’infestation plus étendue, on appliquera un traitement chimique au piclorame sur repousses après un gyrobroyage effectué pendant la période active et avant fructification.