Asclepias curassavica L. - APOCYNACEAE - Dicotylédone

Code : ASCCU

Synonymes : Asclepias aurantiaca Salisb.
Asclepias bicolor Moench
Asclepias cubensis Wenderoth


Noms communs : Herbe à gendarme, bastard ipecac, blood flower, red-head cotton bush.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Plante herbacée à base ligneuse, à port dressé atteignant 1,5 m de haut.
Tige ronde peu ramifiée contenant un latex blanc.
Feuilles opposées, simples, courtement pétiolées, de 6 à 15 cm de long et 1à 3 cm de large. Limbe oblong lancéolé, pointu aux 2 extrémités, la face supérieure est verte, la face inférieure a des reflets bleutés.
Inflorescences en ombelles simples portées par un pédoncule de 4 cm de long, comprenant 4 à 12 fleurs longuement pédicellées. Fleur de 1,5 cm de diamètre, corolle à 5 pétales rouges à lobes recourbés. Couronne de pièces réfléchies, jaunes ou orangées fixées à la base de la colonne d’étamines.
Le fruit est un follicule fusiforme atténué en pointe à l’extrémité, de forme ovoïde à oblongue de 5 à 7 cm de long contenant des graines brun-rougeâtre de 6 à 7 mm de long, trés légéres, munies d’une aigrette avec une touffe de poils soyeux de 2 cm long.

Biologie :

Asclepias curassavica est une espèce pérenne qui fleurit toute au long de l’année et dont les graines très légères sont disséminées par le vent sur de grandes distances. La plante entière contient un latex blanc toxique, comme nombre de représentants de la famille des Apocynacées. Elle renferme des principes agissant sur le coeur (en particulier les graines) et des alcaloïdes qui font vomir. Elle n’est pas appétée par le bétail, mais peut être accidentellement consommée par un animal inexpérimenté et peut l’intoxiquer si l’absorption est importante.

Ecologie et répartition :

Originaire d’Amérique tropicale et subtropicale, on la trouve maintenant dans de nombreux pays tropicaux du fait de son caractère ornementale, elle se naturalise parfois. L’espèce fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Australie tropicale, de l’Océan Indien et de l’Océanie dont la Nouvelle-Calédonie. Elle est notamment envahissante à Hawaï, Fidji, aux Galapagos, en Polynésie. Introduite en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1860, l’Herbe à gendarme est désormais largement dispersée sans jamais être abondante. Cette plante est peu exigeante quant à la nature du sol, très résistante à la sécheresse comme la plupart des plantes à latex et demande le plein soleil pour s’épanouir véritablement mais pourra s’adapter à une exposition partiellement ombragée.

Prévention et moyens de lutte :

Sans être une espèce envahissante majeure, elle contribue à la dégradation des pâturages en place en additionnant son abondance à celle d’autres espèces non appétées. Ses principes toxiques impliquent également de surveiller l’apparition de cette espèce et d’éliminer manuellement les premiers pieds. Pour des infestations plus avancées, on pourra pratiquer un traitement herbicide sur repousses après gyrobroyage avec des matières actives comme le 2,4-D associées au piclorame du fait de sa robustesse. Un lépidoptère, le Monarque Danaus plexipus, est un agent de contrôle biologique de l’espèce par ses chenilles phytophages.