Amaranthus interruptus R.Br. - AMARANTHACEAE - Dicotylédone

Code : AMAIN

Noms communs : Herbe à cochon, native amaranth.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Herbacée à port dressé ou parfois d’abord étalé puis redressé, très ramifiée atteignant 30 à 80 cm de hauteur.
Racine constituée par un ou plusieurs forts pivots ramifiés.
La tige est cylindrique, rainurée, glabre, de couleur rougeâtre.
Feuilles simples, alternes, portées par un pétiole de même longueur que le limbe (2 à 8 cm de long, 1 à 4 cm de large). Limbe ovale, glabre, à extrémité pointue, légèrement émarginée et courtement mucronée, base en coin et marge entière. La plus grande largeur se situe au tiers inférieur.
Fleurs en grappes denses, elles-mêmes regroupées en épis axillaires courts à la base et en épis terminaux, flexibles de 15 à 20 cm de long au sommet. Fleurs très petites, vertes, sans pétales. Fleurs femelles à la base des épis, à 5 pièces scarieuses spatulées et à sommet en pointe, fleurs mâles au sommet des épis, à 3 pièces scarieuses linéaires lancéolées.
Les fruits sont des capsules ovoïdes, indéhiscentes ou s’ouvrant parfois de façon irrégulière, rugueuses mais non ridées (ce qui différencie cette espèce d’Amaranthus viridis), mesurant 1,2 mm de haut et 1 mm de large, surmontés d’une courte pointe avec style généralement bifide, rarement trifide. Chaque capsule contient une seule graine de couleur brun rouge à noir-luisant.

Biologie :

Cette espèce annuelle se multiplie uniquement par graines disséminées par le vent et l’eau. La floraison a lieu en saison des pluies, suivie de la fructification, jusqu’à la mort de la plante en saison sèche. La plante est toxique ; elle contient des oxalates et des nitrates pouvant provoquer des troubles neuromusculaires à fortes doses chez des animaux l’ayant consommée par accident ou lors de période de pénurie fourragère.

Ecologie et répartition :

Amaranthus interruptus est originaire d’Australie. Elle est considérée comme native dans certaines îles du Pacifique et introduite en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie où elle a été recensée au milieu du 18ème siècle. Elle est devenue assez commune sur l’ensemble du territoire calédonien plutôt à des altitudes basses à moyennes. C’est une adventice des friches, des cultures et des pâturages nouvellement installés.

Prévention et moyens de lutte :

L’Herbe à Cochon peut constituer des infestations lors de la mise en place d’un pâturage. Il convient donc de prévenir au maximum la germination et la propagation de cette espèce annuelle aux effets toxiques. Son système racinaire robuste rend son arrachage manuel difficile. Sur infestation après implantation d’un pâturage, on peut la contrôler par un traitement chimique par pulvérisation en plein à base de 2,4-D (consulter le tableau des traitements).