Boerhavia diffusa L. - Nyctaginaceae - Dicotylédone

Code : BOEDI

Synonymes : Boerhavia adscendens Willd., Boerhavia caribaea Jacq., Boerhavia coccinea Mill., Boerhavia erecta L., Boerhavia viscosa Lag. & Rodr.

Noms communs :
Comores : Katsi (Grande Comore)
Madagascar : Beamena
Maurice : Herbe pintade
Réunion : Bécabar bâtard, Macatia vert
Seychelles : Speading hogweed

Français   

Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : caractéristiques par leur différence de taille. Ils sont pétiolés avec un limbe orbiculaire finement pubescent. L’un mesure 5 mm de diamètre, tandis que l’autre mesure 7 mm de diamètre.
Premières feuilles : simples et opposées. Elles sont distinctement pétiolées. Le limbe est ovale à orbiculaire à marge ondulée. Pour chaque paire de feuilles, l'une d'entre elles est plus développée que l'autre. D'un entre-noeud à l'autre, la position de la grande feuille change.
Adulte : Aspect : le port est d’abord étalé au départ des rameaux, puis dressé à l’extrémité. La plante est ramifiée dès la base, ce qui lui confère un développement en tache sur le sol pouvant atteindre 40 à 50 cm de diamètre.
Racine : Pivotante.
Tige : pleine et cylindrique. Elle est couverte d’une fine pubescence parsemée de quelques longs poils. Elle est souvent teintée de pourpre.
Feuilles : simples et opposées. Chaque paire de feuilles présente la particularité d’avoir une grande feuille opposée à une plus petite feuille. La position de la grande feuille change à chaque paire. Elles sont portées par un pétiole large et plat. Le limbe est ovale à orbiculaire, long de 2 à 5 cm. La base est en coin large et le sommet est arrondi. La marge est ondulée. Les 2 faces sont pratiquement glabres, d’aspect presque charnu, présentant seulement quelques longs poils le long de la marge et des nervures. Le limbe est parcouru par 4 ou 5 nervures latérales arquées, bien visibles.
Inflorescence : les fleurs sont assemblées en cymes axillaires et terminales pouvant être très lâches et très ramifiées. Au sommet des axes de la cyme, les fleurs sont regroupées en petits glomérules de 2 à 5 fleurs. Celles-ci sont petites et mesurent 4 mm de long et 1 mm de diamètre. A la base de la fleur se trouvent 2 bractées foliacées linéaires longues de 2 mm, au sommet aigu. Le calice est tubulaire et formé de 2 parties. La partie basse est un tube côtelé glanduleux renfermant l'ovaire. La partie haute est un tube se terminant par 5 lobes arrondis ressemblant à des pétales. Cette partie est de couleur rouge vif à violette. La corolle est absente. Les étamines sont au nombre de 3 à 5, fixées à la base de la partie pétaloïde du calice. L’ovaire ne comporte qu’une seule loge. Le style arrive au sommet du calice pétaloïde.
Fruit : capsule indéhiscente de 4 mm de long, formée par la partie basse du calice qui se referme au sommet lorsque la partie supérieure, pétaloïde, tombe après fécondation. Le fruit est obovoïde comprenant 3 à 5 côtes longitudinales couvertes de poils glanduleux. Il ne contient qu’une seule graine.
Graine : obovoïde, longue de 2 mm et large de 1 mm. Elle est côtelée dorsalement et présente un large sillon ventral.

Description, en bref... :

B. diffusa est une plante d’abord couchée puis ascendante, caractérisée par ses cotylédons et ses feuilles opposées de taille différente.
Les feuilles sont ovales à bord ondulé et presque charnues.
Les fleurs de couleur rouge vif à violet sont assemblées en cymes lâches, très ramifiées. Elles ne mesurent pas plus d’un millimètre de diamètre et sont regroupées en petits groupes de 2 à 5 fleurs, à l'extrémité d'une inflorescence lâche très ramifiée.
Le fruit est une capsule de 4 mm de long comprenant 3 à 5 côtes longitudinales et pourvue de petits poils glanduleux.

Biologie :

B. diffusa est une espèce annuelle pouvant être pérenne lorsque les conditions d’humidité du sol le permettent. Elle se multiplie par graine ou par fragmentation du rhizome lors des opérations culturales.

Ecologie et répartition :

Comores : espèce rudérale qui pousse dans les anciennes cultures maraîchères, au bord des champs. Elle très abondante dans les trois îles, en milieu ouvert, à basse et à moyenne altitude.
Madagascar : mauvaise herbe très envahissante en zone subhumide et semi-aride de faible altitude (Ouest et Sud-Ouest). Elle abonde sur les sols légers (alluvions et sables roux) encore fertiles.
Maurice : mauvaise herbe occasionnelle des terrains vagues, des jachères, des bords de route et des champs cultivés. On l'a trouve particulièrement dans les stations humides.
Réunion : cette espèce rudérale se développe très bien sur les sols riches en azote, humides et surtout bien ensoleillés. Cette adventice est favorisée par un travail du sol mécanisé qui a pour effet de fractionner le pivot racinaire. On la trouve surtout sur le bord des chemins, à la lisière des champs de canne à sucre ou dans les parcelles de maraîchage. Elle est surtout présente dans l’ouest et dans le sud de l’île. Elle est également présente en zone urbaine et péri-urbaine.
Seychelles : espèce des clairières et des lieux abandonnés. Elle est rarement abondante.

Nuisibilité :

Comores : adventice de nuisibilité majeure dans les cultures maraîchères. Elle est aussi présente dans les plantations de manioc et de bananier.
Madagascar : très nuisible en culture cotonnière et en manioc. Plusieurs sarclages sont nécessaires pour éliminer la concurrence de cette adventice.
Maurice : adventice ayant une nuisibilité faible à moyenne dans les cultures de canne à sucre mais peut être importante en culture maraîchère.
Réunion : B. diffusa ne constitue pas un problème pour la canne à sucre car cette espèce préfère les endroits bien ensoleillés. En revanche elle est plus gênante en culture maraîchère.
Seychelles : Elle a une faible nuisibilité.

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