Achyranthes aspera L. - Amaranthaceae - Dicotylédone

Code : ACYAS

Synonymes : Achyranthes argentea Lam., Achyranthes indica (L.) Mill., Achyranthes obtusifolia Lam.

Noms communs :
Comores : Ntsohomaele (Grande Comore), Soho (Anjouan)
Madagascar : Tsipotiky
Maurice : Herbe sergent
Réunion : Herbe d'Eugène, Herbe des jeunes, Queue de rat, Herbe d'Inde, La zinde, Herbe zinde
Seychelles : Herbe sergent

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Description botanique Description, en bref... Biologie Ecologie et répartition Nuisibilité

Description botanique :

Plantule : Cotylédons : de 20 mm de long et 3 mm de large, pétiolés (pétiole long de 5 mm), elliptiques à linéaires et atténués en coin aigu à la base et au sommet.
Premières feuilles : simples, opposées et pétiolées, au limbe ovale et la marge entière. Face supérieure verte et pubescente. Face inférieure argentée, à forte pubescence appliquée.
Adulte : Aspect : plante herbacée grêle largement ramifiée, à port dressé, de 30 à 80 cm de haut. Parfois subligneuse et haute jusqu'à 2 m.
Racine : pivot.
Tige : pleine, quadrangulaire, renflée aux noeuds, aux faces marquées d'un sillon longitudinal. Finement pubescente à glabre lorsqu'elle est âgée.
Feuilles : simples ; opposées ; pétiolées. Limbe ovale à elliptique, parfois subcirculaire, de 4 à 9 cm de long et 2 à 4 cm de large ; marge entière. Selon les variétés, le sommet est aigu à acuminé ou arrondi à brusquement rétréci en un acumen court et étroit. La base est en coin. Les deux faces sont couvertes de poils appliqués, plus denses sur la face inférieure argentée à verte selon les variétés. Les feuilles âgées peuvent être glabres. Sur la face supérieure, 4 à 9 nervures latérales arquées.
Inflorescence : en épis terminaux longs de 10 à 50 cm. Fleurs écailleuses vertes, sans pétale et solitaires à chaque bractée ; dressées vers le haut au sommet de l'épi (en bouton), étalées (à la floraison) ou rabattues vers le bas et appliquées (à la fructification). Calice de 3 à 5 sépales scarieux lancéolés, au sommet en coin aigu. A l'extérieur, 2 bractées en forme d'épine, arquées au sommet et dont le tiers inférieur est élargi en ailes membraneuses.
Fruit : capsule ovoïde, de 2 mm de long et 1 mm de large, indéhiscente, contenant une graine, toujours disséminée avec les pièces florales et les bractées.
Remarque :
Il existe deux variétés communes d'A. aspera. La variété aspera, la plus commune, a des feuilles largement ovales à subcirculaires, voire obovales, au sommet obtus ou courtement apiculé. Les faces sont tomenteuses. La variété sicula, moins fréquente, est plus grêle aux feuilles ovales, oblongues, au sommet longuement acuminé. La face supérieure est verte glabrescente et la face inférieure finement pubescente à poils appliqués, donnant une teinte argentée.

Description, en bref... :

A. aspera est une plante dressée atteignant 30 à 80 cm de hauteur, abondamment ramifiée et à tige poilue.
Les feuilles sont opposées, ovales, au sommet pointu ou arrondi. Elles sont poilues et vertes au dessus, soyeuses en dessous. Les jeunes feuilles sont de couleur argentée.
Les épis sont très longs et recourbés au sommet.
Les fleurs sont très petites, nombreuses, serrées et de couleur verte. Elles sont dressées vers le haut avant la floraison et rabattues vers le bas à la fructification.
Les fruits sont petits, secs, durs et brunâtres. Ils ne contiennent qu'une seule graine et s'accrochent facilement aux animaux et aux passants par des épines.

Biologie :

A. aspera est une espèce annuelle. Elle se multiplie uniquement par graines disséminées par les animaux ou tombant naturellement.

Ecologie et répartition :

Comores : l'espèce est présente dans toutes les îles, aussi bien dans les milieux humides que dans les milieux secs, jusqu’à 400 m d’altitude.
Madagascar : espèce assez courante des cultures pluviales en zone chaude (basse et moyenne altitude), sur sols relativement riches ou dans les parcelles récemment défrichées et peu entretenues.
Maurice : espèce rudérale des terrains vagues et de bord de routes et adventice des cultures. Elle est plus commune dans la partie nord de l'île.
Réunion : l'espèce est commune à La Réunion, présente de façon uniforme de 0 à 900 m d’altitude. On la rencontre en particulier au bord des rivières, dans les lieux humides et aux abords des villages et d’une façon générale comme espèce rudérale, ainsi que dans les parcelles irriguées de la côte ouest. L’utilisation régulière d’herbicides ou les sarclages répétés limite son développement dans les cultures.
Seychelles : espèce observées depuis les zones côtières jusqu'aux altitudes les plus élevées.

Nuisibilité :

Comores : adventice présente dans les plantations de manioc et aux abords de toutes les cultures.
Madagascar : espèce relativement peu fréquente mais parfois localement abondante et nuisible pour les cultures à cycle assez long comme le coton, le manioc. En raison de son développement végétatif elle gêne les travaux de récolte (coton, maïs, arachide, manioc).
Maurice : adventice occasionnelle dans les champs cultivés, à nuisibilité faible.
Réunion : A. aspera est présente dans 13 % des relevés avec un recouvrement moyen de 7 à 15 %. Présente dans 17 % des relevés en culture de canne à sucre et 3 % en maraîchage, elle ne présente pas de problème particulier lorsque l’enherbement est bien géré. A l’inverse, on peut observer ponctuellement des parcelles où elle présente un recouvrement de 30 à 50 %, du fait d’un mauvais désherbage.
Seychelles : adventice des cultures, zones cultivées et zones laissées en jachère ou en friche.

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