Schinus terebinthifolius Raddi - ANACARDIACEAE - Dicotylédone

Code : SCITE

Synonymes : Sarcotheca bahiensis Turcz.
Schinus antiarthriticus Mart. ex Marchand
Schinus mucronulatus Mart.
Schinus terebenthifolius Raddi

Noms communs : Faux poivrier, brazilian peper.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Arbre ou arbuste ramifié, de 3 à 7 m de hauteur.
Nouvelles tiges velues, écorce des tiges plus anciennes très rugueuse, striée.
Feuilles alternes, composées, imparipennées, jusqu’à 40 cm de long portant 2 à 8 paires de folioles glabres, lancéolées, elliptiques de 1,5 à 7,5 cm de long et de 0,7 à 3,2 cm de large, avec une foliole terminale plus grande que les latérales. Bord du limbe des folioles entier à dentelé, glabre.
Petites fleurs blanches en grandes panicules terminales avec des pétales oblongs à ovales de 1 à 3 mm de longueur. La plante est dioïque, les fleurs mâles et les fleurs femelles sont sur des pieds différents.
Les fruits sont des baies, de couleur rose à rouge- brillant, de 5 mm de diamètre, très abondantes, ne contenant qu’une graine.

Biologie :

Cet plante pérenne se multiplie par graines, disséminées par les oiseaux. La graine germe facilement et la prolifération peut être rapide du fait d’une forte production de fruits. La floraison des pieds adultes a lieu une à deux fois par an (préférentiellement en saison des pluies et en saison fraîche). Les fruits ont une longue période de maturation (6 mois). Le tronc émet facilement des rejets végétatifs s’il est blessé. Le Faux poivrier supporte l’ombre et devient rapidement un redoutable concurrent pour les espèces locales et les plantes fourragères. Comme d’autres espèces de la famille des Anacardiacées, le faux poivrier est toxique (contient des terpènes et des phénols). Les feuilles et les fruits (utilisés comme médicament et épice) sont toxiques à forte dose, leur ingestion peut être fatale aux herbivores. L’arbre pourrait aussi avoir des propriétés allélopathiques vis à vis des autres espèces voisines.

Ecologie et répartition :

Originaire d’Amérique du Sud, le Faux poivrier a été largement disséminé par l’homme du fait de ses nombreux usages (alimentaire, médicinal, alignement, brise-vent). Il est souvent naturalisé et appartient à la liste des 100 espèces parmi les plus envahissantes du monde de la liste UICN. En Nouvelle-Calédonie où il est signalé dès 1882, il présente un caractère invasif dans la végétation secondaire et sur pâturage dégradé. Sa forte plasticité écologique lui permet de supporter presque tous les types de sols, même les plus pauvres, sauf les terrains miniers. Dans certaines zones de la côte ouest (et aux îles Loyauté), il occupe des milliers d’hectares sous forme presque naine, mais en fourrés extrêmements denses difficilements pénétrables.

Prévention et moyens de lutte :

Les plantules et les jeunes pousses peuvent aisément être arrachées à la main pour éviter la constitution de peuplements adultes importants dont l’éradication est beaucoup plus difficile. On peut également choisir de n’éliminer que les pieds femelles (à un stade identifiable) pour supprimer la source de graines. Sur pied adulte, une simple intervention mécanique (machette, gyrobroyeur) entraîne des rejets végétatifs qui vont multiplier le pied. Il est indispensable de compléter avec un traitement herbicide par application sur le tronc après écorçage ou par badigeonnage sur souche coupée. Les matières actives classiques comme le triclopyr sont efficaces (voir tableau des traitements). Lors de ces traitements, des précautions doivent être prises vis à vis de la toxicité de la plante. Des recherches sont actuellement menées sur des agents de lutte biologique en Floride.