Pithecellobium dulce (Roxb.) Benth. - FABACEAE - Dicotylédone

Code : PIFDU

Synonymes : Acacia obliquifolia M. Martens & Galeotti
Inga dulcis (Roxb.) Willd.
Mimosa dulcis Roxb.
Zygia dulcis (Roxb.) Lyons

Noms communs : Campèche, Madras thorn, Manila tamarind.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Petit arbre épineux sur le tronc et l’ensemble des branches, pouvant atteindre 10 à 15 m de haut.
Epines stipulaires longues de 0,4 à 1,2 cm.
Feuilles bipennées, composées, alternes. Une seule paire de folioles ayant chacune une seule paire de foliolules, asymétriques, ovales à oblongues, de 2 à 4 cm de long. Une glande à l’insertion des folioles.
Fleurs blanc-verdâtre, sessiles en capitules sphériques pédonculés, disposés en panicules terminales.
Le fruit est une gousse déhiscente, verte et rouge irrégulièrement enflée, étranglée entre chaque graine, tordue et enroulée en spirale, mesurant jusqu’à 12 cm de long sur 1 à 2 cm de large.
Elle contient 6 à 8 graines noires de 1 cm de diamètre, entourées d’une pulpe douceâtre de couleur blanche à rosée.

Biologie :

Cette espèce pérenne se reproduit par graines. Fait inhabituel pour une légumineuse, ses gousses charnues et très colorées sont attractives pour les oiseaux qui disséminent les graines après avoir consommé la pulpe. Les graines ont une dormance prolongée. La floraison survient en fin de saison des pluies suivie de la fructification qui se poursuit en saison fraîche. La pulpe des gousses est comestible pour le bétail et les herbivores en général qui contribuent ainsi à la propagation de l’espèce. L’arbuste est très résistant au feu et repart rapidement en émettant des rejets aériens ou à partir de la base après coupe. Lors d’opération de nettoyage, il faut faire attention à la sève qui provoque des irritations aux yeux et sur la peau.

Ecologie et répartition :

Pithecellobium dulce originaire d’Amérique tropicale et subtropicale, a été disséminé, en Asie pour son tanin, en Afrique sahélienne comme fourrage (gousses riches en protéines et énergie), et pour ses usages en agroforesterie. Il est présent dans de nombreux pays du Pacifique sud et considéré comme envahissant à Hawaï, Fidji, en Australie et à la Réunion. L’espèce fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Australie tropicale, de l’Océan Indien et de l’Océanie. Observé en Nouvelle-Calédonie depuis le début du 20ème siècle, l’arbuste est localement naturalisé dans les zones côtières sèches du fait de sa résistance à la sécheresse.

Prévention et moyens de lutte :

Le Campèche est globalement considéré comme une adventice d’ordre secondaire, et comme un fourrage occasionnel en Nouvelle-Calédonie. Il faut surveiller son expansion car il peut constituer des fourrés épineux assez denses dans les pâturages de zone sèche, où son contrôle devient vite problématique du fait de ses capacités de propagation. Le gyrobroyage à faible hauteur, avant fructification permet de limiter son expansion et la densification des peuplements en formation. Leur destruction est possible en associant la lutte mécanique à un traitement chimique par pulvérisation sur les jeunes arbustes (triclopyr). Sur des individus plus âgés, il est nécessaire de faire une application au pinceau sur souche fraîchement coupée au ras du sol (piclorame + 2,4-D).