Ageratum conyzoides L. - ASTERACEAE - Dicotylédone

Code : AGECO

Synonymes : Ageratum arsenei B.L.Rob.
Ageratum hirsutum Poir.
Eupatorium conyzoides (L.) E.H.L.Krause

Noms communs : Baume, baume blanc, baume mauve, chick weed, goat weed.

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Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Plante herbacée poilue au port dressé plus ou moins ramifié. Elle dégage une forte odeur désagréable quand on la froisse. Elle peut mesurer jusqu’à 1,2 m de hauteur.
Racine pivot.
Tige robuste, teintée de rouge à la base surtout, hérissée de poils de 3 mm environ.
Feuilles molles, opposées, simples, pétiolées, de 3 à 10 cm de long et 1,5 à 7 cm de large. Limbe oblong, sommet plus aigu, base en coin ou tronquée. Le bord du limbe est régulièrement denté, les deux faces sont pubescentes.
Fleurs composées, groupées en capitules compacts et assemblées en inflorescences terminales, d’abord mauves puis blanches.
Le fruit est un akène quadrangulaire de 2 mm de long ; il est noir à maturité et surmonté d’une couronne de 5 écailles.

Biologie :

Le Baume est une espèce annuelle qui se multiplie uniquement par graines qu’elle produit en abondance. Ces dernières sont dispersées par l’eau et le vent. Un pied peut en produire jusqu’à 40 000. La banque de graines du sol est très importante ; on dénombre jusqu’à 10 millions de graines par ha en pâturage infesté. Les graines restent viables 1 an et leur germination a lieu du début à la fin de la saison des pluies. La floraison s’étale donc de la fin de la saison des pluies et durant toute la saison fraîche. La fructification survient en saison sèche avant que la plante ne meure. Elle a par ailleurs des propriétés allélopathique pour les autres espèces (inhibition de la germination et de la croissance) par émission d’une phytotoxine dans le sol à partir des résidus de ses feuilles.

Ecologie et répartition :

Plante originaire d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, c’est une mauvaise herbe largement disséminée dans le monde entier. L’espèce fait partie des 300 espèces envahissantes majeures de l’Australie tropicale, de l’Océan Indien et de l’Océanie dont la Nouvelle-Calédonie, où elle est observée depuis la moitié du 19ème siècle. Elle est désormais une des mauvaises herbes des cultures les plus répandues sur l’ensemble du territoire. On la rencontre fréquemment sur le bord des chemins, dans les friches et dans certains pâturages. Elle préfère les stations humides et ombragées, les sols aérés.

Prévention et moyens de lutte :

Cette adventice des cultures n’est pas une envahissante des pâturages à proprement dit mais sa présence cumulée à d’autres adventices mineures constitue une communauté d’espèces peu ou non appétées dont l’abondance participe à la dégradation des pâturages et dans certains cas concurence sérieusement la production des espèces fourragères. Il convient donc de prévenir au maximum la germination et la propagation de cette espèce annuelle en maintenant un couvert herbacé dense. Les pieds isolés peuvent être facilement arrachés à la main. Sur des peuplements installés, le gyrobroyage seul entraîne la repousse de la plante et peut contribuer à sa dispersion si il est effectué à la fructification. On le complétera donc par un traitement herbicide par pulvérisation en plein sur les peuplements étendus avec des matières actives sélectives des graminées (2,4-D, Triclopyr, ou associant les 2 matières actives).