Achyranthes aspera L. - AMARANTHACEAE - Dicotylédone

Code : ACYAS

Synonymes : Achyranthes argentea Lam.
Achyranthes indica (L.) Mill.
Achyranthes obtusifolia Lam.

Noms communs : Herbe à bengali, queue de rat, chafflower.

Français   

Description botanique Biologie Ecologie et répartition Prévention et moyens de lutte

Description botanique :

Adulte : Herbacée à port dressé, très ramifiée atteignant 30 à 80 cm de hauteur.
Tige quadrangulaire, vert-rosâtre, cannelée marquée à intervalles réguliers par des nœuds d’où la plante se ramifie. Les tiges sont finements pubescentes à glabres lorsqu’elle sont âgées.
Feuilles opposées, simples, ovales, gaufrées, courtement pétiolées et mesurant 2 à 10 cm de long, pour 2 à 5 cm de large, poilues et vertes au dessus, soyeuses en dessous.
Fleurs écailleuses, très petites, nombreuses, serrées, à dominante de vert et rose mauve, disposées le long d’épis terminaux de 20 à 50 cm de long. Ces fleurs ne présentent pas de pétales mais sont pourvues de deux écailles acérées et dures.
Le fruit est une capsule qui reste accrochée au reste de la fleur et se détache de la tige à maturité.

Biologie :

Cette espèce annuelle se multiplie uniquement par graines dont la dispersion se fait par accrochage au pelage des animaux, aux vêtements etc. La germination s’effectue après les premières pluies, la croissance est ensuite assez rapide jusqu’à la floraison qui survient en 1 ou 2 mois. La fructification s’observe jusqu’en saison fraîche avant que la plante ne meure.

Ecologie et répartition :

Probalement originaire d’Asie du sud, A.aspera est désormais une mauvaise herbe pantropicale. Elle est considérée comme native en Australie et dans certaines îles du Pacifique et introduite en Nouvelle-Calédonie où elle a été observée dès la fin du 18ème siècle. C’est désormais une espèce commune sur l’ensemble du territoire plutôt à des altitudes basses à moyennes. C’est une adventice des friches et des zones perturbées dont les pâturages. Elle apprécie particulièrement les sols humides mais pousse très bien sur sols secs en arrière du littoral et sur les îlots.

Prévention et moyens de lutte :

La Queue de rat ne constitue pas une espèce envahissante des pâturages mais par son développement souvent lié au surpâturage, elle constitue avec d’autres adventices mineures un ensemble d’espèces peu ou non appétées dont l’abondance participe à la dégradation des pâturages et diminue la production des espèces fourragères. Il convient donc de prévenir au maximum la germination et la propagation de cette espèce annuelle en maintenant un couvert herbacé dense. Le bétail ayant séjourné dans des zones infestées doit être parqué en parcelle de quarantaine. Les pieds isolés peuvent être facilement arrachés à la main avec des gants. Sur des peuplements installés, un surpâturage des zones infestées au stade jeune de l’adventice peut contribuer à l’épuiser. Le gyrobroyage seul entraîne la repousse de la plante et peut contribuer à sa dispersion, si il est effectué à la fructification. On le complétera donc par un traitement herbicide en pulvérisation ciblée sur des tâches isolées ou en plein en cas d’infestation plus diffuse. On privilégiera donc des matières actives classiques comme le 2,4-D (voir tableau des traitements) sélectif des graminées.